Ça Vous Regarde - Le débat : Affaire Renault : espionnage ou bidonnage?
par LCP
Il aura fallu qu’éclate l’affaire d’ « espionnage industriel » dont est victime Renault pour que les politiques français s’intéressent à la question de l’intelligence économique.Le droit français apparaît particulièrement lacunaire dans ce domaine devenu essentiel dans une économie mondialisée et toujours plus compétitive. Alors que le terme d’intelligence économique regroupe l’ensemble des activités destiné à collecter légalement des informations technologiques majeures, son pendant illégal est encore très mal encadré. Pourtant les entreprises françaises doivent faire face à une véritable « guerre économique ». L’affaire Michelin qui avait déjà secoué le monde industriel en 2008 n’aura pas suffi pour faire avancer la législation à ce sujet. Le 13 janvier dernier, le député du Tarn (UMP) Bernard Carayon dépose une proposition de loi cosignée par plus de 100 parlementaires pour remédier à ce vide juridique, et calquer la législation française sur celle des Etats-Unis, de l’Allemagne ou encore du Japon déjà dotés d’une protection aboutie.Cependant l’affaire Renault semble toucher des intérêts nationaux impérieux en ce que l’Etat détient toujours 15% de son capital. Renault et le gouvernement ont même rapidement avancé l’hypothèse d’une piste d’espionnage chinoise avant de rapidement se rétracter.Comment remédier au retard français en droit du « secret d’affaires » ?La piste chinoise est-elle plausible ? N’est-elle pas risquée alors même qu’un câble diplomatique rendu public sur Wikileaks accusait la France d’être l ’ « Empire du Mal » en matière d’espionnage industriel ?Invités : Hervé Séveno, président du Syndicat Français de l’Intelligence Economique Olivier Darrason, président de la Compagnie européenne d’intelligence stratégique Philippe Vasset, rédacteur en chef d’Intelligence Online Thibault de Montbrial, avocat au barreau de Paris Diffusion : du lundi au jeudi à 20h50
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