Un après l'enlèvement de 276 lycéennes au Nigeria, dont 57 ont réussi à s'échapper des mains de leurs ravisseurs qui se revendiquent du groupe Boko Haram, les familles craignent que ce drame tombe dans l'oubli. Invité de l'émission 28 minutes sur Arte, le diplomate et écrivain Jean-Christophe Rufin dénonce un manque «d'efficacité à ce type de mouvement». Selon lui, les autorités ne s'y prennent pas de la bonne manière et approuvent «une espèce de complicité puisqu'on leur donne ce qu'[elles] cherche[ent]». Il préconise au Tchad, au Cameroun et au Nigeria de «restaur[er] leur autorité sur des zones que ces pays ne contrôlent plus». Malgré la mobilisation du monde entier, dont Michelle Obama, la chanteuse Alicia Keys qui défilait l'année dernière dans les rues pour manifester, ou encore l'ex-compagne du Président de la République, Valérie Trierweiler qui se trouvait mardi au Trocadéro, et la diffusion du slogan #BringBackOurGirls sur les réseaux sociaux, Jean-Christophe Rufin signale un manque de mobilisation des forces armées : «C'est très bien que Michelle Obama se mobilise mais il faut que son mari aide les Nigérians».
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