Burkina Faso. Une grenade pour l'arrivée de Macron à Ouagadougou

par Ça Zap - Zapping TV

Burkina Faso. Une grenade pour l'arrivée de Macron à Ouagadougou. Une attaque à la grenade contre des soldats français à Ouagadougou, qui a fait trois blessés, a marqué l'arrivée du président français Emmanuel Macron au Burkina Faso pour sa première tournée en Afrique devant initier une « nouvelle étape » de la relation entre Paris et ce continent. Une grenade lancée contre de militaires français le jour de son arrivée au Burkina Faso : la première étape de la tournée africaine d'Emmanuel Macron s'annonce tendue. « Vers 20 h, deux individus encagoulés à moto ont lancé une grenade contre un véhicule de l'armée française en route pour Kamboinsé, caserne des forces spéciales françaises, au nord de Ouagadougou », a indiqué une source des forces de l'ordre sous couvert d'anonymat. « Trois riverains ont été blessés, dont un grièvement ». Le président français, lui, arrivait deux heures et demie plus tard. ACCUEIL / POLITIQUE / EMMANUEL MACRON Recevez gratuitement notre newsletter La Matinale Chaque matin, l'essentiel de l'actualité Votre adresse e-mail Je m'inscris ! Burkina Faso. Une grenade pour l'arrivée de Macron à Ouagadougou Modifié le 28/11/2017 à 10:01 | Publié le 28/11/2017 à 06:30 Écouter Une attaque à la grenade contre des soldats français à Ouagadougou, qui a fait trois blessés, a marqué l'arrivée du président français Emmanuel Macron au Burkina Faso. Une attaque à la grenade contre des soldats français à Ouagadougou, qui a fait trois blessés, a marqué l'arrivée du président français Emmanuel Macron au Burkina Faso. | Reuters 4444 Lire le journal numérique Une attaque à la grenade contre des soldats français à Ouagadougou, qui a fait trois blessés, a marqué l'arrivée du président français Emmanuel Macron au Burkina Faso pour sa première tournée en Afrique devant initier une « nouvelle étape » de la relation entre Paris et ce continent. Une grenade lancée contre de militaires français le jour de son arrivée au Burkina Faso : la première étape de la tournée africaine d'Emmanuel Macron s'annonce tendue. « Vers 20 h, deux individus encagoulés à moto ont lancé une grenade contre un véhicule de l'armée française en route pour Kamboinsé, caserne des forces spéciales françaises, au nord de Ouagadougou », a indiqué une source des forces de l'ordre sous couvert d'anonymat. « Trois riverains ont été blessés, dont un grièvement ». Le président français, lui, arrivait deux heures et demie plus tard. PUBLICITÉ inRead invented by Teads « L'objectif visé par les assaillants était le véhicule de l'armée française, qui n'a pas été touché », toujours selon cette source. Encore non revendiquée, l'attaque s'est produite loin de l'aéroport et alors qu'un important dispositif sécuritaire avait été déployé dans le centre de la capitale. Burkina Faso, Côte d'Ivoire et Ghana Lors de cette visite de trois jours qui doit le mener également en Côte d'Ivoire et au Ghana, Emmanuel Macron entend convaincre une jeunesse africaine de plus en plus hostile à la présence française sur le continent, sur fond de menace terroriste persistante au Sahel, que les troupes françaises installées dans la région ont du mal à combattre, et d'un flux migratoire croissant que l'Europe veut endiguer. La France, ancienne puissance coloniale, entretient une coopération militaire ininterrompue avec les autorités du Burkina depuis l'accession à l'indépendance du territoire de la Haute Volta en 1960. Depuis 2010, lorsque la menace jihadiste s'est précisée dans la bande sahélo-saharienne, des éléments des forces spéciales françaises, basés à Ouagadougou, apportent leur soutien aux forces de défense. Celles-ci sont notamment intervenues lors de l'attentat de janvier 2016 (30 morts) lorsque des jihadistes avaient ouvert le feu sur des terrasses du centre-ville. Attentat et attaques La capitale a subi en août un attentat similaire qui a fait 19 morts, alors que le pays fait face au Nord à sa frontière avec le Mali à des attaques récurrentes. La grenade lancée va tendre la visite du président français. Il est probable que les forces de l'ordre renforcent les mesures de sécurité alors qu'Emmanuel Macron est censé passer mardi un « grand oral africain » devant 800 étudiants de l'université de Ouagadougou. Ce discours, suivi de questions-réponses avec les étudiants, devait être le point fort de cette tournée. Passé colonial Ce voyage marque « une nouvelle étape de notre relation avec votre pays et tout un continent », a déclaré le président français à la presse en atterrissant lundi soir à Ouagadougou sans faire allusion à l'attaque. « Le Burkina est l'emblème de l'aspiration démocratique de la jeunesse africaine », a-t-il ajouté, allusion au soulèvement de 2014 qui a balayé Blaise Compaoré après 27 ans au pouvoir, mené par une jeunesse qui compose plus de la moitié de la population. Emmanuel Macron doit convaincre une jeunesse très méfiante vis-à-vis de la France. L'annonce de sa visite a déclenché une salve de critiques. Sur la plateforme participative Présimètre, les jeunes -- du moins ceux qui ont accès à internet -- ont posté ce week-end de nombreuses questions. Parmi elles dominent deux affaires sensibles : la demande d'extradition de François Compaoré, frère de Blaise, frappé d'un mandat d'arrêt international dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998, ainsi que la levée par Paris du secret défense de Paris sur l'assassinat en 1987 du président Thomas Sankara, devenu depuis une figure emblématique Burkinabés et panafricaine. Des décennies de « Françafrique » Les jeunes Burkinabés réclament aussi la fin de tout ce qui illustre pour eux le passé colonial : le « pillage des ressources » par des entreprises françaises, le franc CFA arrimé à l'euro et... la présence militaire française. De nombreux Burkinabés refusent cette présence et estiment que les attaques jihadistes en sont une conséquence et non une cause. La France doit également faire évoluer son image d'alliée indéfectible des vieux dictateurs africains, après des décennies de « Françafrique ». Le président français pourrait être interpellé sur sa phrase prononcée au G20, où il avait estimé qu'il était impossible de développer l'Afrique à cause de ses « 7 ou 8 enfants par femmes », critique sociétale très mal perçue. Il y a dix ans, à Dakar, Nicolas Sarkozy avait affirmé que « l'homme africain n'était pas entré dans l'histoire », une gaffe qui l'a durablement desservi. Mercredi, Emmanuel Macron rejoindra Abidjan, la capitale économique ivoirienne pour le cinquième sommet Europe-Afrique avant de se rendre au Ghana, pays anglophone choisi pour illustrer sa volonté d'une approche « continentale » de l'Afrique, au-delà de l'Afrique francophone. Ses priorités au sommet : obtenir le soutien financier des Européens pour la force antiterroriste des pays du G5 Sahel et coordonner la lutte contre les passeurs, y compris en Libye où certains migrants sont vendus comme esclaves. Le président français a qualifié mercredi ces cas d'esclavage de « crimes contre l'humanité ».

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