Brigitte Bourguignon: «Ce n’est pas un danger pour un Président de partir tard en campagne»

par Lopinionfr

Face à la cinquième vague et pour éviter le nombre de décès et l’embolie des hôpitaux, le gouvernement incite la population à recevoir une troisième dose de vaccin. Et dans les Ehpad, la situation semble bien engagée: «C’est un flux qui était déjà connu, confirme Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé, chargée de l’Autonomie. Les deux premières injections s’étaient très bien passées, on va remettre en place le même système. On est au ¾ des résidents déjà vaccinés pour cette troisième dose, tout se passe très bien. Idem pour les soignants.»Mais les résidents en Ehpad ne sont pas les seules personnes âgées concernées. il y a un écart d’environ dix points entre le taux de vaccination des personnes de plus de 80 ans et celui de la tranche d’âge inférieure et, pour l’instant, on constate le même écart concernant le rappel vaccinal. N’a-t-on toujours pas trouvé le moyen d’atteindre les personnes isolées ? « Cela pose le problème de l’isolement des personnes âgées, explique Brigitte Bourguignon, dont on parle peu. Nous travaillons beaucoup avec les collectivités locales car nous devons être au plus près des citoyens pour réussir cette vaccination. Certains d’entre eux sont allés chercher ces personnes chez elles, d’autres nous ont dits qu’elles ne voulaient pas se faire vacciner. On travaille beaucoup sur cette question. »Après le drame de la semaine dernière dans la Manche, les pays concernés par la traversée des migrants, hors Royaume-Uni, se sont réunis autour de Gérald Darmanin. Ils ont confirmé qu’un avion de Frontex survolerait désormais la zone pour détecter les embarcations. Une réponse un peu courte ? « C’est le problème qui est immense, déplore l’élue du Nord. D’abord, c’est un problème qui est humain avant tout. Depuis 15 ans, j’ai vu des évolutions diverses et variées de ce flux migratoire, avec des points de fixation, comme la Jungle puis son démantèlement. Et à chaque fois, on ne fait que de déplacer le problème. On continue d’avoir des personnes qu’on essaye pourtant de sauver de la mer, qui est dangereuse. Mais on n’arrive pas à les convaincre de la dangerosité de ce passage de la Manche (…) Les criminels, ce sont les passeurs. Tous les pays doivent contribuer à les arrêter car c’est un réseau largement multinational. »Concernant les migrants, notre invitée ajoute: « Ces personnes ne veulent pas se fixer dans notre pays, elles veulent partir vers l’Angleterre. Ce sont des personnes qui, parfois, contre le prix du passage en Angleterre donnent leurs services en arrivant dans le pays. C’est vraiment un trafic d’humains qui se joue en ce moment sur nos côtes. L’Angleterre empêcherait les personnes d’entrer mais, dès qu’elles entrent, les conditions sont attractives ! »Enfin, alors qu’Emmanuel Macron n’est toujours pas officiellement candidat, Brigitte Bourguinon l’assure: « Il est avant tout président de la République et il travaille pour les Français. Nous sommes en pandémie, c’est normal qu’il soit

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