Brexit. L'Union européenne offre deux options aux Britanniques pour reporter la sortie.
par Kangai News
Brexit. L'Union européenne offre deux options aux Britanniques pour reporter la sortie. Le Conseil européen de ce jeudi 21 mars a rejeté la proposition de Theresa May d'un report de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne au 30 juin. Les dirigeants européens proposent en revanche deux options : une sortie reportée au 22 mai, si le parlement britannique vote l'accord de retrait la semaine prochaine. Dans le cas contraire, les Britanniques devront accepter de participer aux élections européennes avant le 12 avril sous peine de sortir dès cette date de l'UE et sans accord. Ce fut une longue soirée de négociations. Les dirigeants européens se sont finalement entendus : ils sont prêts à accorder au Royaume-Uni deux options pour un report du Brexit au-delà de la date initialement prévue du 29 mars, selon les conclusions du sommet européen de Bruxelles qui s'est tenu ce jeudi soir. Premier scénario : si les députés britanniques approuvent la semaine prochaine l'accord de divorce conclu en novembre, sur lequel l'UE ne veut pas revenir, la date du Brexit sera alors reportée jusqu'au 22 mai. Deuxième scénario : dans le cas contraire, s'il y a un nouveau rejet, les Britanniques devront accepter de participer aux élections européennes avant le 12 avril sous peine de sortir dès cette date de l'UE et sans accord. S'il choisit de participer à ce scrutin, le gouvernement britannique pourrait obtenir un autre report, qui ne sera pas automatique. Il devrait par exemple proposer un changement politique - comme une élection intérieure ou un nouveau référendum - ou modifier ses lignes rouges pour sa relation future avec l'UE, dit-on de source diplomatique. La durée de ce potentiel nouveau report n'a pas été fixée. Theresa May accepte les deux options La Première ministre britannique Theresa May a accepté les deux « scénarios » offerts par l'Union européenne, selon le président du Conseil européen Donald Tusk. « J'ai rencontré la Première ministre May à plusieurs reprises ce soir pour être sûr que le Royaume-Uni accepte les scénarios d'une extension et je suis ravi de confirmer que nous avons un accord là-dessus », a-t-il déclaré. En revanche, la dirigeante britannique n'est pas favorable à prendre part aux élections, comme supposé dans le deuxième scénario. Elle s'est dite « fortement défavorable à l'idée de demander aux Britanniques de participer à ces élections, trois ans après avoir voté pour quitter l'UE ». « Nous avons apporté une réponse protectrice de nos intérêts et qui permet à l'Union européenne de continuer à fonctionner. L'Union européenne, de manière très claire, a aujourd'hui à faire face à une crise politique britannique, a commenté de son côté le président français Emmanuel Macron. Il appartient aux Britanniques de lever les ambiguïtés qui sont les leurs, nous, nous n'en avons pas. » Au Royaume-Uni, une pétition en ligne demandant au gouvernement britannique de renoncer au Brexit engrange un succès fulgurant, avec plus d'un million de signatures ce jeudi, au lendemain de son lancement, à huit jours de la date prévue pour la sortie de l'UE.
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