Brésil : le tombeur de Dilma Roussef perd lui aussi son mandat et son immunité
par euronews-fr
L’homme qui a fait chuter la présidente brésilienne a été à son tour démis de ses fonctions. Eduardo Cunha n’est plus député à la chambre basse du Parlement. Il avait déjà perdu il y a quelques mois son poste de président de la l’assemblée. Sur 470 députés présents, 450 ont voté en faveur de son éviction. Accusé de corruption et d’avoir dissimulé des comptes en Suisse, l’ennemi juré de Dilma Roussef aura tenté en vain de se défendre avant le vote. “En perdant mon mandat, je paie le prix pour avoir conduit la procédure de destitution, avait clamé l‘élu de droite. Personne ne peut m’enlever cela. Je paie le prix pour avoir libéré le Brésil du Parti des travailleurs. C’est la seule et unique vérité.” A gauche, ses opposants s‘étaient montrés tout aussi virulents. “Eduardo Cunha est corrompu et doit être évincé pour que la justice prime sur l’impunité, s‘était exclamé Ivan Valente, élu du parti Socialisme et liberté. En mémoire du 17 avril – date du premier vote sur la destitution de Dilma Roussef – de ce spectacle déplorable, je veux crier ici : Cunha, dehors ! Cunha dehors ! Corrompu !” Eduardo Cunha est impliqué dans le scandale de corruption autour de la compagnie pétrolière Petrobras dont il aurait reçu 5 millions de dollars de pots-de-vin. Dilma Roussef a quant à elle été destituée fin août. Accusée d’avoir maquillé les comptes publics, elle avait dénoncé un “coup d’Etat” parlementaire.
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