Ses arguments ont su convaincre les Brésiliens. Crédité de 46% des voix à l'issue du premier tour, Jair Bolsonaro, député d'extrême droite élu depuis 27 ans, pourrait devenir le prochain président du Brésil. Ce "Trump brésilien", comme l'appellent les médias, a bénéficié de la disqualification de Lula. L'ancien président était donné gagnant s'il s'était présenté, mais son héritier au Parti des Travailleurs, Fernando Haddad, a peiné à se faire connaître.
Jair Bolsonaro a, au contraire, multiplié les phrases à scandales depuis plusieurs années. De quoi se faire une idée du personnage : ancien militaire nostalgique de la dictature, il défend la libéralisation des armes pour lutter contre le fléau de la violence, dans un des pays les plus violents au monde, selon le rapport du Forum brésilien de la sécurité publique publié jeudi 9 août.
Faible en économie, il se rattrape sur les thèmes de société. Raciste, homophobe, il est également opposé à l'égalité salariale. Mais pour de nombreux électeurs, Bolsonaro est apparu comme l'homme providentiel, avec son discours sécuritaire qui préconise la libéralisation du port d'armes, sa défense des valeurs traditionnelles et son désir de "nettoyer le pays des élites corrompues".
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