"Boyhood" : douze ans de tournage pour immortaliser la fuite du temps
par Le Monde
Après la trilogie réunissant Ethan Hawke et Julie Delpy (Before Sunrise, Before Sunset, Before Midnight), Richard Linklater a mis sur pied un projet encore plus ambitieux : raconter le passage à l'adolescence puis à l'âge adulte d'un enfant de six ans, année après année, en ayant devant son objectif les mêmes acteurs pendant 12 ans. Un dispositif inédit dans l'histoire du cinéma qui porte ses fruits. Malgré l'apparente banalité de sa trame - la famille du jeune Mason n'a pas de destin extraordinaire - Boyhood reste une expérience cinématographique hors du commun qui renvoie le spectateur à son propre passé. Une ode à l'inexorable écoulement du temps qui fascine, pour peu que l'on s'accommode du caractère quasi-naturaliste du cinéma de Linklater. Les avis des critiques du Monde, Jacques Mandelbaum et Thomas Sotinel. Images : Olivier Clairouin - lundi 21 juillet 2014
Vidéo suivante dans 5 secondes