Boutcha : Massacres et manipulations | Désintox | ARTE
par Desintox
Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes, à 20h sur Arte.Sur Facebook : https://www.facebook.com/28minutes/Sur YouTube : https://www.youtube.com/user/28minutesARTESur instagram : https://www.instagram.com/artedesintox/Sur Twitter : https://twitter.com/ArteDesintoxSur le site d'Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014077/28-minutes/RC-016371/desintox/De dénégations en dénégations, Moscou continue de réfuter toute responsabilité dans le massacre de Boutcha, quitte à tronquer grossièrement des témoignages d'habitants. Mardi 5 avril, l’ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia a ainsi cité le média russophone Meduza. Une mention étonnante a priori, puisque le média est interdit en Russie depuis le début de la guerre. Selon le diplomate russe, un article du site rapporte que « la membre du conseil municipal de Boutcha Katerina Ukraintseva a déclaré qu’elle n’a pas vu les forces russes exécuter de civils et confirme que les forces armées ukrainiennes sont coupables de la plupart des violations ».Quelques minutes plus tard, l’ambassadeur ukrainien lui a répondu : « Laissez-moi citer cette interview, que le représentant de Poutine a voulu utiliser à ses fins. Je cite, ce sont les mots de la femme, qu’il a mentionnée : « Parfois, les soldats russes donnaient des rations sèches dans les caves. Après avoir fait descendre ces rations, ils lançaient des grenades dans les sous-sols ». Dans la foulée, l’auteur de l’interview s’est aussi indigné de la manipulation. Car si son texte rapporte bien les propos de Kateryna Ukraintseva, la conseillère municipale de Boutcha, celle-ci n'exonère nullement l'armée russe. De ce long récit, l’ambassadeur russe n’a retenu qu'une phrase : « en ma présence, personne n’a été abattu ». Mais le reste du témoignage, accablant, dépeint les soldats russes comme des “animaux”, signale les disparitions de civils, des corps gisant dans les rues. Et ne pointe à aucun moment la responsabilité des forces ukrainiennes. La propagande, c'est aussi lire ce qu'on a envie de lire.
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