Bourses : l'écart se creuse entre croyances financières et réalités économiques [Olivier Passet]

par GroupeXerfi

Voilà plus de trois ans et demi que nous faisons le même constat. Les bourses ploient, mais elles ne rompent pas à chaque nouvelle qui pourrait leur être fatale. C'est encore le cas jusqu'à ce jour, où depuis fin juillet, les bourses des pays avancés ont reculé de 5 à 7% depuis leurs pics de juillet. Mais seulement de 5 à 7% devrait-on dire lorsque l'on prend la mesure de l'accumulation des mauvaises nouvelles qui percute les investisseurs : craintes sur la conjoncture chinoise, hausse des cours du pétrole et fermeté des grandes banques centrales qui préviennent que les taux élevés sont partis pour durer. D'autant que les bourses, dans les pays avancés, surplombent encore nettement fin septembre 2023 leurs hauts niveaux de fin 2019. Avant Covid, on pouvait identifier trois grands facteurs clés de prospérité des Bourses : Un partage de la valeur ajoutée favorable à la profitabilité du capital productif, notamment aux États-Unis. Un écart très positif et permanent entre la rentabilité économique et les taux d'intérêt à l'origine d'un effet de levier qui permet de doper la valeur actionnariale dès lors que l'on finance par de la dette l'acquisition ou l'extension du capital productif. La croyance inébranlable dans le fait que le capitalisme est porté par une vague technologique encore loin d'avoir produit tous ses effets en termes de productivité et d'efficacité des organisations. L'effervescence du capital-investissement en témoigne. [...]

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