Bordeaux. Un Gilet jaune dans le coma, l'IGPN saisie
par Kangai News
Après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un Gilet jaune gravement blessé à la tête lors d'une manifestation à Bordeaux, samedi 12 janvier, le parquet et le préfet de Gironde ont déclenché une enquête pénale confiée à la police des polices. Le préfet de Gironde et le parquet de Bordeaux ont annoncé avoir saisi l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) suite à « la diffusion sur internet et certains réseaux sociaux d'une vidéo révélant qu'un manifestant a été blessé à la tête en marge de la manifestation des Gilets jaunes ». Uneenquête pénale a été ouverte. Lors de l'acte 9 des Gilets jaunes, samedi 12 janvier, ce manifestant de 47 ans avait été blessé à la tête à la suite de tirs policiers au moyen d'un lanceur de balles de défense. L'homme, également pompier volontaire, a ensuite été placé en coma artificiel. Plusieurs vidéos de la scène ont été diffusées Plusieurs vidéos ont été diffusées montrant des étapes différentes d'une même scène, dans l'hyper-centre de Bordeaux en fin d'après-midi, alors que la manifestation de l'acte 9 dégénérait en heurts avec les forces de l'ordre. Sur l'une de ces vidéos, amateur, on voit un policier tirer au lanceur de balle de défense, un autre lancer un projectile qui pourrait être une grenade de désencerclement, en direction d'une rue où quelques secondes plus tôt s'étaient engagés en courant des Gilets jaunes. La même vidéo, ininterrompue, montre quelques secondes plus tard un des ces hommes allongé immobile face contre terre, saignant de la tête, sans qu'aucune image n'avère si la blessure est la conséquence directe de l'impact d'un projectile, ou liée à la chute. D'autres images, quelques secondes plus tard, dont celles d'une journaliste de l'AFP, montrent le blessé assisté par des secouristes bénévoles, puis pris en charge et évacué, manifestement conscient, par les pompiers. Selon la préfecture et des sources policières, l'intervention de police dans ce secteur du centre de Bordeaux faisait suite à une tentative de dégradation sur un magasin Apple Store attenant, qui avait déjà fait l'objet de pillage le 8 décembre, lors de l'acte 4 des Gilets jaunes. « Mon mari n'est pas un délinquant » Lors d'une entrevue accordée à Sud Ouest, la femme du père de trois enfants, affirmait que son mari « n'avait absolument rien à se reprocher. Il n'a rien cassé contrairement à ce que certains peuvent écrire sur Internet ». Avant d'ajouter que « Les policiers lui ont tiré dessus, à la tête, alors qu'il ne présentait aucun danger. Mon mari n'est pas un délinquant ».
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