Booba et Kaaris en liberté conditionnelle.

par Ça Zap - Zapping TV

La justice a tranché : dans l'attente de leur procès, en septembre, les deux rappeurs Booba et Kaaris ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire. Ils avaient été mis en détention provisoire dans un premier temps. La cour d'appel de Paris a remis ce jeudi matin sa décision : Booba et Kaaris ne resteront pas en prison jusqu'au 6 septembre, date de leur procès. Ils vont être remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire. Les deux rappeurs ont interdiction de quitter le territoire français et doivent remettre chacun une caution de 30 000 euros. Mardi, Booba avait publié un message sur son compte twitter par l'intermédiaire de sa manageuse, où il ironisait sur sa détention, en comparant sa situation à celle des prêtres américains accusés de pédophilie ou à celle d'Alexandre Benalla. Tous doivent remettre leurs passeports La cour a également ordonné la remise en liberté et le placement sous contrôle judiciaire des huit proches des rappeurs qui avaient participé à la bagarre collective à Orly et qui avaient également fait appel de leur détention provisoire. Les mesures du contrôle judiciaire sont les mêmes pour tous les prévenus, sauf la caution qui concerne uniquement les deux rappeurs. Tous doivent remettre leurs passeports. Un onzième suspect avait déjà été remis en liberté par le tribunal de Créteil le 14 août. Booba, incarcérés à Fleury-Mérogis (Essonne), et Kaaris, détenu à Fresnes (Val-de-Marne) pour Kaaris, devraient être remis en liberté dans la journée. « C'est une décision qui aurait dû être prise dès le 3 août », date du placement en détention provisoire des prévenus par le tribunal de Créteil, a réagi Me Yann Le Bras, l'avocat de Booba, se disant satisfait que la cour d'appel ait « compris la réalité de ce dossier ». « C'est une affaire de violences croisées, qui n'a blessé personne d'autre que les protagonistes. Elle redevient ce qu'elle est », a-t-il ajouté à la sortie de l'audience. L'avocat de Kaaris, Me Yassine Yakouti, a lui salué « l'application du droit ». « Aujourd'hui ce qui est important c'est que Kaaris et ses amis puissent rejoindre leur famille, et préparer sereinement le procès », a-t-il dit. Jugement le 6 septembre Le 1er août, les deux frères ennemis du rap français et leur garde rapprochée s'étaient violemment affrontés dans une boutique de duty-free de l'aéroport d'Orly sous les yeux de passagers, dont certains avaient filmé la scène. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux. En garde à vue, ils n'ont cessé de se rejeter la responsabilité de la rixe, qui avait provoqué des retards sur plusieurs vols et entraîné plusieurs plaintes, dont celles d'Air France et d'Aéroports de Paris. Depuis plusieurs années, les deux hommes se disputent la suprématie sur la scène rap en rivalisant de « clashes » sur les réseaux sociaux. Les deux rappeurs doivent être jugés le 6 septembre à Créteil pour violences aggravées et vols en réunion avec destruction dans un lieu d'accès aux transports collectifs. Ces faits sont passibles d'une peine allant jusqu'à dix ans de prison.

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