«Blague» ou «mesure utile» : le prélèvement de l'impôt à la source en 2018 étonne
par Libération
Déjà évoqué par François Hollande en 2012, le prélèvement des impôts à la source, présenté ce mercredi 17 juin en conseil des ministres par Michel Sapin et Christian Eckert, sera appliqué à partir de 2018. Le gouvernement précise le but de cette nouvelle mesure, déjà adoptée dans les pays voisins. Mais si à droite comme à gauche, le prélèvement à la source semble être une mesure «utile», certains, comme François Bayrou, doutent de sa mise en oeuvre. Plus de «lisibilité» et de «clarté». Tel est le but que s'est fixé l'exécutif à l'issu de la mise en place de ce dispositif fiscal. «L'objectif, c'est de combiner la baisse de l'impôt [...] et la simplification de l'impôt», a assuré Stéphane Le Foll sur LCP. Mais, «ce n'est pas une mince affaire», craint le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, tout de même favorable à ce processus qui va demander «un temps de mise en route». Car la transition s'annonce plus complexe que prévue. Alors que le secrétaire d'Etat en charge du Budget a promis mercredi matin sur Europe 1 qu'«il n'y aura pas d'année double» [les Français ne paieront pas d'impôts pour l'année 2017], François Bayrou qualifie cette annonce de «blague». Du côté des Républicains, l'ancien ministre, Jean-Pierre Raffarin, semble plutôt «favorable à cette idée» même si «elle est très compliquée à mettre en oeuvre». Le sénateur regrette la «situation» d'aujourd'hui «où il n'y a pas une vraie lisibilité pour les citoyens sur la part fiscale de leurs revenus».
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