Les Rohingyas continuent d’affluer au Bangladesh vers des camps de réfugiés bondés, alors que pour la première fois, le gouvernement birman a décidé d’entrouvrir les portes de l’Etat de Rakhine aux organisations humanitaires et à des chefs d’agences de l’ONU. Depuis fin août, les Nations unies ont réclamé à plusieurs reprises un accès humanitaire à l’Etat de Rakhine qui s’est vidé de près de 500 000 Rohingyas. Mais, à ce stade, le geste des autorités birmanes reste limité à ce voyage organisé, sensé permettre l‘évaluation de la situation. Selon diverses sources, des villages ont été brûlés par l’armée birmane qui a également posé des mines le long de la frontière pour empêcher tout retour des Rohingyas.
Moins de deux semaines après avoir réclamé des mesures immédiates pour faire cesser la violence excessive et avoir exhorté le gouvernement birman à faciliter l’aide humanitaire dans l’Etat de Rakhine, le conseil de sécurité de l’onu doit se réunir à nouveau aujourd’hui pour discuter de la Birmanie. Après les accusations d‘épuration ethnique, la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi était sortie de sa réserve pour se dire “prête” à organiser le retour des réfugiés.
Submergé et désemparé face à la crise humanitaire engendrée par l’arrivée massive des Rohingyas, le Bangladesh a par ailleurs assoupli ses restrictions envers les ONG et autorisé officiellement trente organisations bangladaises et internationales à intervenir dans les camps pour “un maximum de deux mois”.
Trois visages du terrible exode des Rohingyas https://t.co/g7Oi058PcW pic.twitter.com/8ctFzLFQut— RFI (@RFI) 25 septembre 2017
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