Bientôt un impôt plus « doux » pour les classes moyennes ?
par Kangai News
Le Président devait annoncer lundi 15 avril, lors de son discours en réponse au Grand débat, un allégement de l'impôt sur le revenu pour les classes moyennes. Comment passer des mots à la réalité ? Une imposition moins abrupte. Actuellement, il existe cinq taux imposition sur le revenu : 0 % (si vous déclarez moins de 9 964 €), 14 %, 30 %, 41 %, 45 %. François Hollande avait supprimé la tranche à 5,5 %, pour aider les plus modestes. La bonne intention a déclenché un effet « pervers » . Pour certains contribuables, la marche d'imposition est devenue trop haute lors d'une augmentation des revenus. Le gouvernement en a conscience. « Le chômeur qui reprend un travail peut se retrouver soumis à l'impôt sur le revenu » , expliquait récemment le ministre de l'Économie. Émilie Cariou, vice-présidente de la Commission des Finances à l'Assemblée confirme qu'il faut « rendre plus doux, plus progressif l'impôt sur le revenu » . Aujourd'hui pour une hausse de salaire de 10 %, le montant de l'impôt peut augmenter de 40 %, illustre-t-elle. Si Emmanuel Macron confirme son intention d'alléger l'impôt sur le revenu, il pourrait toucher au barème. « En ajoutant de nouvelles tranches ou en modulant leur amplitude » , explique Brice Laurent, consultant au cabinet fiscal Fidroit. C'est la proposition du groupe parlementaire LREM à l'Assemblée, « une nouvelle tranche intermédiaire avant 14 % » , confie la députée Émilie Cariou. Le président va-t-il retenir cette proposition ? En touchant au barème, les contribuables plus aisés « seraient aussi bénéficiaires » , note l'expert en fiscalité. Puisque même les plus riches ont une part de leurs revenus imposée dans les tranches inférieures.
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