Bernard Dargols, GI français raconte "son" Débarquement
par euronews-fr
Parmi les centaines de vétérans du Débarquement présents aux différentes cérémonies, il y a Bernard Dargols, 94 ans. Il est un des rares Français à avoir participé aux opérations sous uniforme américain. Et pour cause, au début de la guerre, il se trouvait aux Etats-Unis. Pour lui, pas question de rentrer en France sous le régime de Vichy. Le sol français, il ne le reverra qu’en ce début du mois de juin 1944…“J’avais quitté la France à 18 ans, comme un jeune adolescent, raconte-t-il, et là, j’arrive à 24 ans, six ans après, avec un uniforme américain, le grade de sergent-chef. Revoir éventuellement ma famille, mes amis, mes copains, cela a été un moment d‘émotion difficile à décrire.”Avec ses compagnons d’armes, Bernard Dargols débarque à Omaha Beach. “J’ai fait les 100 derniers mètres au milieu d’un bombardement comme jamais je n’en ai entendu, raconte-t-il. Cela résonnait dans le ventre. Ce n‘était pas un bombardement allemand, mais un bombardement allié, dont le but était de nous permettre de prendre pied avec plus de sécurité en France. Mais ce bombardement a tué des civils français, il a démoli des maisons françaises, des logements”.Plus de 150 000 hommes ont débarqué le 6 juin 1944. Beaucoup y sont restés. “Dans le cimetière de Colleville-sur-mer, reposent exclusivement des soldats américains tombés pendant toute la Seconde Guerre mondiale, explique l’envoyée spéciale d’euronews, Laurence Alexandrowicz. Les victimes du Débarquement représentent seulement 10% des sépultures. C’est un endroit extrêmement émouvant, l’endroit le plus visité de tous les monuments liés au débarquement en Normandie.
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