Benoît Hamon: Emmanuel Macron «est indigne du vote des classes populaires»

par Lopinionfr

Invité de BFMTV ce vendredi, Benoît Hamon s’est montré particulièrement offensif contre Emmanuel Macron, qu’il juge « indigne du vote des classes populaires ». « Il est indigne d’une chose, c’est du vote de ceux qui, au second tour, l’ont entendu dire ‘votez pour moi parce que le péril c’est Marine Le Pen », tonne Benoît Hamon. Aujourd’hui, alors que la grogne à l’encontre du président se fait plus grande suite au report du « plan pauvreté », le fondateur du mouvement Génération.s liste les échecs du chef de l’État. « Je pense à une infirmière qui s’est dit « si je vote pour lui, ça va être dur dans mon boulot », à un agent du secteur privé qui s’est dit « si je vote pour lui, je serais plus facilement licenciable (…) Est-ce qu’il est digne du vote des classes moyennes et des classes populaires qui savaient qu’elles allaient morfler ?  Par la loi travail, par la baisse des APL, ils en prenaient plein la tête, mais ils ont voté pour lui parce qu’ils ne voulaient pas de l’extrême-droite », poursuit Benoît Hamon. Même son de cloche du côté de la France Insoumise et des Socialistes. Sur le report du plan pauvreté, le conseiller régional d’Île-de-France, François Kalfon déplore « une indignité ». « La suppression de l’ISF c’est maintenant, la pauvreté c’est pour après la Coupe du monde. On a un gouvernement qui mélange une certaine forme d’indignité et de mépris et de communication paillette de pacotille », s’agace-t-il. Pour Eric Coquerel, député FI de la Seine-Saint-Denis, le refus d’accueillir l’Aquarius – et le Lifeline – ces bateaux de migrants coincés en Méditerranée est « une politique inhumaine et inefficace ». Côté majorité, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux tente d’éteindre l’incendie et assure qu’il n’y a pas matière à polémiquer. « Si quelqu’un peut sérieusement penser qu’on reporte un plan aussi important en raison d’un match de football, c’est qu’il est dans la polémique », tempère-t-il. Il ajoute que l’important sera la finalité. « Le plus important pour les gens, c’est le temps de la mise en œuvre, ce sera au 1er janvier 2019, comme prévu », assure le porte-parole du gouvernement. Brune Poirson, Secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot, abonde dans son sens. « Il faut prendre le temps nécessaire pour finaliser les arbitrages », explique-t-elle.

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