Benalla affirme que Macron lui a demandé son avis sur les gilets jaunes

par Kangai News

Les rebondissements de l'affaire Benalla ne connaissent pas de vacances, et interviennent jusqu'au dernier jour de l'année 2018. Ce lundi 31 décembre, Mediapart publie des propos de l'ancien garde du corps d'Emmanuel Macron qui ne manqueront pas de faire grincer quelques dents du côté de l'Elysée. Et pour cause, cet ancien homme de l'ombre affirme entretenir des échanges réguliers avec le chef de l'État depuis son licenciement en juillet dernier, après l'éclatement du premier volet de l'affaire Benalla. "Ça, ils ne pourront jamais le nier. Ça va être très dur de le démentir parce que tous ces échanges sont sur mon téléphone portable", assure l'intéressé interrogé par Fabrice Arfi, précisant que cette discussion se déroule sur la messagerie préférée du chef de l'État: l'application Telegram. "Nous échangeons sur des thématiques diverses. C'est souvent sur le mode 'comment tu vois les choses ?'. Cela peut aussi bien concerner les 'gilets jaunes', des considérations sur untel ou sur untel ou sur des questions de sécurité. C'est, en gros : 'Comment tu sens le truc ?'", raconte Alexandre Benalla, qui en profite pour dézinguer l'entourage d'Emmanuel Macron, composé de "technocrates" appartenant à "une famille pire que la mafia, où tout le monde se tient, où tout le monde doit sa carrière à l'autre". Une équipe élyséenne qui, selon lui, serait à l'origine des difficultés rencontrées par le président de la République. "Quand vous êtes entourés de gens qui vous intoxiquent en permanence, ça finit par faire faire des bêtises", accuse-t-il. Plus loin -et visiblement très loquace- Alexandre Benalla revient sur les révélations liées à ses passeports diplomatiques. Et en dépit du fait que les perquisitions menées à son bureau ne mentionnent pas ces documents, l'ex-garde du corps persiste et signe: "À la fin du mois d'août, je dépose tout, dont les passeports diplo'. Comment peuvent-ils dire que cela n'a pas existé ? Au mois de septembre, on m'appelle pour me dire 'Alex, on a encore un carton à toi avec des affaires, il faudrait que tu les récupères'. Quand je me rends à l'angle de l'avenue Gabriel et de la rue de l'Élysée pour récupérer ces effets début octobre, il y a dans un sac plastique un chéquier, des clés et... les passeports diplomatiques".

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