Banlieues. Les premières réactions politiques au discours D'Emmanuel Macron sur les banlieues.
par Ça Zap - Zapping TV
Banlieues. Les premières réactions politiques au discours D'Emmanuel Macron sur les banlieues. Le Président Emmanuel Macron a présenté mardi 22 mai 2018 les grandes mesures pour les quartiers défavorisés. Largement inspiré du rapport de l'ancien ministre Jean-Louis Borloo, Emmanuel Macron a livré "une philosophie" plus qu'un plan. Les réactions politiques sont nombreuses. Le rapporteur du rapport sur les banlieues L'ex-ministre Jean-Louis Borloo s'est dit très satisfait mardi des annonces d'Emmanuel Macron pour les banlieues, estimant que « tous les sujets du rapport ont été cochés ». L'ancien maire de Sevran (Seine-Saint-Denis) Stéphane Gatignon a critiqué sur BFMTV l'intervention d'Emmanuel Macron sur les banlieues, déçu par « un truc qui s'étiole » là où il attendait « un discours très politique qui redonne confiance ». Pour M. Gatignon, qui avait fait une grève de la faim en 2012 pour réclamer plus de moyens financiers pour les villes défavorisées, la prise de parole du président équivaut à « des petits pas: je trouve qu'il n'y a pas grand-chose dedans. J'attendais un discours très politique qui redonne confiance. On a un truc qui s'étiole un peu », regrette-t-il. Emmanuel Macron a annoncé mardi son intention de « changer de méthode » pour sortir de l'« assignation à résidence » les habitants des quartiers défavorisés, en réunissant plus de 600 habitants et acteurs des banlieues à l'Elysée. Une intervention qui a négligé les pouvoirs locaux, selon l'ancien écologiste, déçu que la question des communes soit « totalement absente » des propos du chef de l'État. « Les communes ont été oubliées dans le discours. Comment monter une politique si tu ne fais pas gaffe aux communes et aux maires? », s'est-il exclamé. Autre grief de M. Gatignon: un soutien perçu comme insuffisant aux « décrocheurs » et aux « cadres intermédiaires de la société », comme les « clubs et les associations ». D'après l'ancien maire, dans le discours du président, « rien sur les contrats aidés [voués à la suppression], alors que l'essentiel de ces contrats sont dans ces clubs, ces associations, ils leur permettent de tourner ». L'ancien maire de Sevran, pour qui « il n'y a rien de très concret » dans les annonces du président, se dit toutefois prêt à attendre « juillet » -l'échéance fixée par Emmanuel Macron pour le plan de lutte contre le trafic de drogue dans les cités- avant de juger l'efficacité des mesures dévoilées mardi. Les autres réactions politiques Voici de premières réactions au discours sur les banlieues mardi d'Emmanuel Macron qui a appelé à « changer de méthode » pour sortir de l'« assignation à résidence » les habitants des quartiers défavorisés : Laurence Sailliet, porte-parole des Républicains : « Police de sécurité du quotidien contre hommes armés de kalachnikovs : la réponse d'un Président de la République totalement déconnecté. » Eric Coquerel, député La France insoumise déclare dans un communiqué : « Emmanuel Macron vient d'enterrer le rapport Borloo. Il l'a fait à sa manière, humiliante pour celles et ceux qui ont travaillé dessus, et pour les habitants des quartiers qui méritaient mieux. Aux moyens financiers réclamés, il oppose un profond mépris et propose une série de mesures sans financement, ni investissement, ni nouveauté, à l'image de ces stages proposés en 3e ». Alexis Corbière, député La France insoumise : « Borloo a proposé un plan pour les banlieues mais Macron a décidé de laisser les banlieues en plan. L'opération de com' du jour n'y changera rien. » Marine Le Pen, présidente du Front National : « Je trouve extrêmement choquant que Macron évoque un argument racial digne des « Indigènes de la République », en délégitimant toute solution pour les banlieues qui émanerait de « mâles blancs ». C'est la consécration du communautarisme au sommet de l'État. » Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France : « Après le monde rural abandonné, la banlieue est méprisée ! Une matinée d'incantations pour aboutir à des mesurettes ne traitant pas les causes des problèmes : Justice laxiste, nivellement par le bas à l'école, immigration incontrôlée. » Stéphane Le Foll, ex-porte-parole du gouvernement sous le quinquennat Hollande et ex-candidat à la tête du Parti socialiste : « Plan banlieues : on assiste à la liquidation en direct du plan Borloo. » Luc Carvounas, ex-candidat à la tête du PS et élu du Val-de-Marne : « Macron vient de liquider le plan Borloo dans un long stand-up d'un président des riches. Aucune vision stratégique pour un Plan Banlieue, aucune annonce de financement comme pour les places en crèches. Les associations écartées et les élus locaux stigmatisés. »
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