Ballon de foot, niche socialiste... Pourquoi Renaissance a quitté l'hémicycle

par LeHuffPost

L’Assemblée nationale n’a pas discuté des retraites ce jeudi 9 février. L’ambiance ne s’est pas apaisée pour autant. Bien au contraire. La majorité présidentielle, sous l’impulsion de la présidente des députés Renaissance, Aurore Bergé, a quitté l’hémicycle pour dénoncer « une mascarade », au moment où la représentation nationale discutait d’une proposition de loi socialiste sur la nationalisation d’EDF, et d’un bouclier tarifaire spécifique pour les artisans.Un boycott qui se justifie, selon la députée des Yvelines, après les « faits graves » commis par son collègue insoumis Thomas Portes, lequel a publié sur les réseaux sociaux une photo de lui en train de jouer avec un ballon à l’effigie d’Olivier Dussopt. Aurore Bergé a également dénoncé la mesure défendue par les socialistes, en estimant qu’elle n’est pas recevable financièrement.Journée de tensions au Palais Bourbon« Dans ces conditions, la majorité présidentielle refuse de continuer à participer à ces débats qui ne sont qu’une mascarade », a-t-elle conclu, avant que les députés de son camp ne se lèvent et quittent l’hémicycle. L’apogée d’une journée où la tension n’a cessé de monter au Palais Bourbon, à l’occasion de cette « niche parlementaire socialiste », un jour réservé aux propositions des différents groupes.Les débats se sont envenimés lors des discussions sur la généralisation du repas à un euro pour les étudiants. La Nupes a d’abord accusé la majorité de s’allier avec Les Républicains pour retoquer leur mesure. Le texte n’est pas passé, à une voix près.C’est ensuite la recevabilité financière d’un article inscrit dans une proposition de loi constitutionnelle sur EDF qui a mis le feu aux poudres. Soutenue par l’ensemble des oppositions, cette disposition permettait de créer un bouclier tarifaire spécifique à l’attention des artisans, dont les boulangers, soumis à de grandes difficultés économiques à cause de l’envolée des prix de l’énergie.Un article qui a déjà reçu l’aval de la commission à l’Assemblée, et qui avait toutes les chances d’être adopté en séance, malgré l’opposition des macronistes. Leur départ de l’hémicycle est donc critiqué, par les oppositions comme une forme « d’obstruction » au débat. « Que de rebondissements… Après avoir tenté de nous empêcher de voter, la majorité vient de quitter cet hémicycle », a ainsi fustigé la députée insoumise Alma Dufour.

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