Axelle Lemaire : un compte entrepreneur-investisseur "avant la fin de l'année"
par L'invité des Echos
C'est désormais une nouvelle étape qui s'ouvre pour Axelle Lemaire au sein du gouvernement. La secrétaire d'Etat chargée du Numérique a hérité du portefeuille de l'innovation depuis le départ d'Emmanuel Macron, avec qui les relations ont été tendues ces dernières années. "Ce que je n'ai jamais compris, c'est la caractère contre-productif qu'il y avait à travailler sur les mêmes sujets, mais séparément, et sans la volonté de créer des synergies", reconnaît-elle. Avec Michel Sapin, son nouveau ministre de tutelle, elle explique être dans une autre dynamique de travail. "Il me fait confiance, il me l'a dit, et nous avons une excellente collaboration. D'ailleurs, la "team Bercy" marche très bien. Nous nous voyons plusieurs fois par semaine pour des réunions, et rien que ça, c'est tout à fait nouveau, c'est la base du travail en commun". A sept mois de l'élection présidentielle, Axelle Lemaire entend désormais mettre le cap sur la mise en oeuvre de la Loi pour une République numérique. Par ailleurs, elle compte également accélérer sur le dossier du Compte entrepreneur-investisseur, dont la vocation est de favoriser la prise de risque chez les investisseurs, en particulier les business angels, qui devra être mis en place avant la fin de l'année. "Je me suis entretenue à plusieurs reprises avec Michel Sapin et Christian Eckert (le secrétaire d'État chargé du Budget, NDLR) et nous nous accordons sur le principe de la création d'un tel compte (...)", déclare Axelle Lemaire. "Il ne s'agit pas d'une niche fiscale, mais d'un mécanisme fiscal incitatif parce qu"il permet de prendre des risques sans être pas être pénalisé en cas de pertes. Il n'y a pas de fiscalisation des moins-values". Lors de l'interview, Axelle Lemaire revient également sur le capital-risque français, notamment après le rapport de Jean Tirole, le prix Nobel d'économie en 2014, sur les faiblesses de l'investissement en France, notamment en comparaison des autres capitales européennes, ainsi que sur les conséquences du Brexit pour les start-up et l'écosystème numérique parisien.
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