Automobile : "Ceux qui ne suivront pas le rythme de l'innovation auront du mal à survivre" (J. Aschenbroich, PDG de Valeo)
par L'invité des Echos
Les résultats de Valeo ont de quoi faire des jaloux. L'équipementier automobile français a affiché une croissance de 11% de son chiffre d'affaires consolidé sur les six premiers mois de l'année, à 8,1 milliards d'euros. Et son résultat net part du groupe a bondi de 23%, atteignant 422 millions d'euros. Jacques Aschenbroich, le PDG de l'entreprise, explique cette bonne croissance par la stratégie actée il y a quelques années, lorsque le secteur automobile français était frappé par la crise, demandant même l'aide de l'Etat. "Le mythe fondateur de Valeo en 2009, pendant la crise, ne fut pas de couper dans les dépenses, mais de prendre deux décisions majeures : la première a été d'augmenter les dépenses de R&D, et la seconde d'accroître les investissements à l'étranger, notamment en Chine", explique-t-il dans l'émission "L'invité des Echos". Pourtant, en dépit de ses bons résultats financiers, nombreux sont les défis qui se présentent à Valeo dans un secteur automobile en passe de vivre une profonde transformation numérique, en particulier avec l'arrivée des voitures autonomes. Un créneau sur lequel la société française créée en 1923 espère, certes, se trouver une nouvelle jeunesse, mais où elle devra affronter la concurrence de groupes bien plus puissants qu'elle venus tout droit de la Silicon Valley, tels que Google, Tesla et, probablement, Apple. D'ailleurs, le PDG de Valeo l'assure : "ceux qui ne seront pas capables de suivre le rythme de l'innovation auront du mal à survivre".
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