Audiovisuel. Le CSA souhaite interdire les stéréotypes sexistes dans les publicités.

par Ça Zap - Zapping TV

Audiovisuel. Le CSA souhaite interdire les stéréotypes sexistes dans les publicités. Une charte d'engagements volontaires contre les stéréotypes sexuels vient d'être votée ce mardi à Paris par le CSA et les acteurs du secteur de la publicité. Des représentants des marques, des agences publicitaires et des régies ont signé mardi 6 mars une charte d'engagements volontaires, à l'initiative du CSA, visant à lutter contre la persistance de stéréotypes "sexistes, sexuels et sexués" dans les publicités. « Il s'agit à la fois de lutter contre une sexualisation excessive dans les messages publicitaires et de limiter la récurrence des stéréotypes (exemple : les hommes conduisent, les femmes achètent de la lessive). Cette charte est la première entre le CSA et le secteur publicitaire. C'est une grande avancée » explique Sylvie Pierre-Brossolette, membre du CSA en charge des droits des femmes, dans une interview donnée au Point. La suite de la loi Egalité et citoyenneté Cette initiative fait suite à la loi Égalité et citoyenneté de janvier 2017, qui a étendu les missions du CSA au respect de l'image des femmes dans les publicités à la télévision, en plus des programmes des chaînes qu'il contrôlait déjà. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel avait publié à l'automne dernier une étude montrant la persistance de stéréotypes sexistes dans les messages publicitaires, et s'était lancé dans l'élaboration de cette charte en concertation avec les professionnels du secteur et les marques. « Les stéréotypes de rôle sont encore prégnants », a rappelé lors de cette signature Sylvie Pierre-Brossolette, membre du CSA en charge des droits des femmes, soulignant que trop souvent, les publicités TV montraient des hommes pour parler d'automobile et des femmes pour vendre des produits d'entretien, et que la charte visait à « rééquilibrer les rôles des hommes et des femmes » dans ces messages publicitaires. Pas de sanctions prévues La charte ne prévoit pas de sanctions. Mais il y aura la publication d'un bilan annuel, qui devrait encourager les bonnes pratiques et avoir un effet dissuasif sur les « mauvais élèves ». Cependant, le CSA peut en outre sanctionner au cas par cas toute publicité dégradante, avilissante ou « excessivement sexiste ». « Nous veillerons tous, professionnels de la publicité, au travers des différents engagements pris dans cette charte, à franchir une nouvelle étape pour une représentation plus équilibrée encore de la diversité dans notre société », a déclaré de son côté Jean-Luc Chetrit, président de l'UDA.

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