AUDIO. Le billet décalé de Calixte de Nigrement : Voeux non contractuels
par Ouest France
Calixte de Nigremont propose, chaque samedi, une chronique humoristique en réclamant l’indépendance de l’Anjou. Voeux non contractuels ! Ou une année qui commence..." Au seuil d’une année qui aura de grands efforts à faire pour se montrer aussi calamiteuse que les deux précédentes, je ne peux vous cacher que le moral de l’indépendantisme angevin est aussi épanoui que celui d’un nourrisson après la tétée (ou celui d’un pâtissier au sortir des fêtes de fin d’année) en regardant, d’un œil diplomatiquement neutre (mais narquois), la France commencer cette année 2022 avec cette polémique sur le drapeau européen flottant sous l’arc de triomphe au premier jour de la présidence française de l’UE.Tandis que chacun surfe sur ladite polémique, qui pour parfaire son statut de candidat incontournable à l’élection présidentielle, qui pour défendre, la main sur le cœur, la nécessaire construction européenne, qui pour détourner les images du monument en question pour faire rire les internautes, je me réjouis, dans mon coin, que notre glorieuse patrie, l’Anjou, soit, pour l’heure, à l’abri de pareil débat public. Et ce pour trois raisons : notre peuple en voie d’émancipation n’est pas (encore) membre de l’Union Européenne (ce qui est un comble pour nous, dont l’histoire a tellement fait pour la construction européenne, peuplant les trônes d’Europe de nos différentes dynasties, de Londres à Naples en passant par la Hongrie et l’Espagne).Notre nation émergente ne dispose pas (en tous cas, à ma connaissance, mais je ne demande qu’à être contredit) d’arc de triomphe et vous voudrez bien noter que je ne suis pas loin de le regretter. Enfin (je serai presque tenté de dire surtout), notre état bientôt souverain, qui a payé un lourd tribut lors des deux conflits mondiaux, n’a pas de soldat inconnu (et je crains fort qu’il soit, désormais, bien tard pour s’en procurer un, attendu que, par essence, il serait bien compliqué de connaitre l’origine angevine de soldats… inconnus. Vous suivez mon raisonnement ?) Remarque subsidiaire : J’aimerai ajouter qu’il ne viendrait à l’idée de personne en Anjou de se lancer dans une polémique aussi oiseuse, mais je crains fort que les faits ne me donnent tort, aussi finirais-je prudemment en vous souhaitant une année la plus paisible possible (sans que ce souhait ne puisse toutefois être considéré comme un engagement contractuel)."
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