AUDIO. La chronique de Calixte : l’Anjou des méduses... Ou l’indépendance par les articles chaussants
par Ouest France
Calixte de Nigremont propose une chronique audio humoristique en réclamant l’indépendance de l’Anjou."On peine à le croire, mais figurez-vous qu’on me rapporte qu’il se trouverait, dans ce bas monde, des incrédules. Entendez des personnes qui ne croiraient pas en l’inéluctabilité de l’indépendance de l’Anjou. Gens de peu de foi ! En temps normal, je laisserais clabauder ces esprits chagrins mais la presse débordant, cette semaine, d’échos célébrant (indirectement) la grandeur de notre nation, je me crois autorisé à moucher les regimbeurs.Je ne fais pas référence ici au fait que le monde a pu assister, sidéré d’admiration, à la victoire (que dis-je : au triomphe) de Nicolas Mahut, en double, avec Pierre-Hugues Herbert, au tournoi de Roland Garros, cinquième titre en grand chelem de la carrière du héros angevin (croyez bien que seul le fait que Nicolas Mahut soit bien vivant – et chacun forme évidemment des vœux pour que cet état dure le plus longtemps possible – le prive de faire une entrée aussi tonitruante que méritée dans notre Panthéon de l’Anjou).Quelques jours avant cet apogée de la gloire angevine (et mahutesque, cela va de soi), la presse célébrait le soixante-quinzième anniversaire d’un produit universellement admiré : la Méduse. Nous parlons de ces sandalettes en plastique, ustensiles indispensables pour la pêche à pied sur les plages de notre enfance, devenues au fil des années un article de mode tellement (mondialement) tendance qu’on ne serait pas surpris de les voir aux pieds de Lady Gaga lors du hypissime gala du MET ou à ceux de Kylian Mbappé lors d’un match de l’Euro.Et bien figurez-vous que, depuis le début du siècle (l’actuel), ces Méduses, inventées en 1946 par une société auvergnate, sont fabriquées en Anjou, à Beaupréau précisément (est-il besoin de rappeler ici que l’on prononce Bopro et non Bopréo, sauf à vouloir clairement signifier que l’on n’est pas autochtone) par la société Humeau-Beaupréau. Au fil des années, s’adaptant à la demande, ces Méduses ont abandonné leur aspect gélatineux (qui leur a valu ce nom) pour des teintes plus chatoyantes, des coloris plus pimpants qui en font, donc, la chaussure à la mode.Aussi, comment un pays qui chausse l’humanité avec la sandalette la plus célèbre au monde ne pourrait-il accéder au rang de nation souveraine ?"
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