Au Zimbabwe, l'opposition dénonce une campagne de viols
par France 24 FR
Au Zimbabwe, la crise politique continue entre pouvoir et opposition, suite aux manifestation s des 14 et 15 janvier dernier qui ont été violemment réprimées par les forces de l'ordre. 17morts, près de 1500 arrestations. Les zimbabwéens sont de plus en plus nombreux à dénoncer les exactions des forces de l'ordre, et en particulier des dizaines de viols perpétrés par des hommes en uniformeNotre reportage à Harare Caroline Dumay et Stefan Carstens.Elles se cachent- et les foyers qui les accueillent sont recherches par la policeMais les victimes de viol des deux dernières semaines au Zimbabwe sortent progressivement de leur silence. "Le 15 janvier, ils sont venus a 5. Ils avaient des masques noirs. On ne voyait pas leurs visages, juste leurs yeux. Ils portaient l'uniforme camouflage de l'armée. L'un d'entre eux m'a viole, sans aucune protection", rapporte une femme. "Ils sont entrés chez moi le 18 janvier. Ils cherchaient les opposants du parti MDC, ceux qui lancaient les pierres dans les rues, Ils m'ont demande ou était mon petit ami . Ils voulaient violer ma fille de 13 ans, mais je leur ai dit de me prendre moi . Ils ont mis un couteau sous la gorge de ma fille. Il y avait trois militaires , un policier et un homme en civil, tous étaient masqués", témoigne une autre. La jeune mère a été testée séropositive le jour où nous l'avons rencontréeLes docteurs lui ont conseillé d'arrêter d'allaiter.Les victimes ont encore la peur au ventre, plus de deux semaines après la vague de répression lancée contre l'opposition.Les Organisations des droits de l'homme continuent a comptabiliser les centaines d'abus commis par les forces de sécurité : viols, passage a tabac, tortures, arrestations ... "Lorsque l'on observe la nature des violations et les schèmas, Je pense qu'il s'agit d'instaurer la terreur dans les différentes communautés. De cette manière, même après coup, ces communautés seront affectées, les gens seront terrifiés lorsqu'ils verront des militaires en uniforme", explique Blessing Gorojena, directrice de l'ONG Human Rights Forum.Le gouvernement n'a pas reconnu les viols en série des militaires. Il demande aux victimes de déposer leurs plaintes aux postes de police ...La balle est dans les mains du président Mnangagwa, dont l'image se ternit. Son silence face aux exactions de ses soldats laisse penser qu'il s'est jamais affranchi de la tutelle de l'armée qui l'a porté au pouvoir.
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