Au procès France Télécom, le temps des réquisitions

par Kangai News

Après deux mois d'audience, les procureures doivent présenter ce vendredi 5 juillet leurs réquisitions dans le procès France Telecom, qui se tient à Paris. L'entreprise est accusée de harcèlement moral à la fin des années 2000, qui a conduit au suicide de plusieurs salariés. À l'époque, France Telecom était devenue le symbole de la souffrance au travail. France Télécom et ses ex-dirigeants, qui voulaient supprimer des milliers d'emplois, ont-ils mis en place une politique visant à déstabiliser les salariés ? Après deux mois d'audience, les deux procureures présentent vendredi après-midi leurs réquisitions dans ce procès inédit pour « harcèlement moral ». Depuis le 6 mai, premier jour du procès, le tribunal s'est plongé dans l'organisation, à la fin des années 2000, de cette entreprise de plus de 100 000 salariés, comptant une centaine de métiers différents, près de 23 000 sites. À la barre, se sont succédé des proches de victimes, des collègues, d'anciens responsables, les prévenus bien sûr, mais aussi des sociologues, des psychologues etc. France Télécom, rebaptisé Orange en 2013, était devenu le symbole de la souffrance au travail. Il y a dix ans, l'entreprise faisait la Une des médias alors que plusieurs salariés se suicidaient en laissant des courriers accablants contre leur employeur. Le tribunal a analysé les cas de trente-neuf parties civiles, retenues par les magistrats instructeurs. Parmi elles, dix-neuf se sont suicidées.

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