Attentat déjoué : la com' du gouvernement en question
par libezap
Bernard Cazeneuve, Manuel Valls, François Hollande. Et encore Bernard Cazeneuve. Puis Manuel Valls. En deux jours, les membres du gouvernement ont multiplié les interviews. i-Télé, BFM TV, TF1 ou encore France Inter. Chaque rendez-vous médiatique a apporté son lot de précisions sur l’attentat avorté dimanche à Villejuif. L’executif en fait-il «trop», comme le déclare l’ex conseiller de Nicolas Sakozy, Henri Guaino ? Le député UMP a dénoncé jeudi sur BFM TV la stratégie de communication du gouvernement, assurant que ce dernier exploitait «ce qui aurait pu se passer à des fins politiques». Un avis qu’il n’est pas le seul à partager. Politiques et journalistes s’interrogent sur ce soudain besoin de communiquer, au cinquième attentat déjoué depuis janvier. D’autant plus la date du vote à l’Assemblée nationale sur la loi renseignement approche à grands pas. Cette question, Manuel Valls a dû y répondre au micro de France Inter dans la matinée. Son argument? Aurélie Châtelain, dont le corps a été retrouvé sans vie dans sa voiture à Villejuif. Mercredi, Bernard Cazeneuve révélait en effet pour la première fois depuis les attentats de début janvier à Charlie Hebdo et dans l’Hyper Cacher l’avortement d’un attentat et le placement en garde à vue d’un homme, âgé de 24 ans. Pourtant, à en croire une interview accordée à RTL le lundi 3 novembre 2014 par le principal intéressé, «ce n’est pas au ministre de l’Intérieur de révéler ces informations».
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