Attentat de Nice : le tueur se serait "radicalisé très rapidement".
par euronews-fr
Deux jours après l’attaque au camion qui a fait 84 morts, jeudi 14 juillet sur la promenade des Anglais, les enquêteurs tentent toujours de cerner le profil de son auteur, Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Il s’agit d’un chauffeur livreur de 31 ans, totalement inconnu des services de renseignement. D’après le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, le Tunisien, domicilié à Nice, se serait “radicalisé très rapidement“. Même si, pour le moment, les enquêteurs n’ont retrouvé aucun signe d’allégeance à l’Etat islamique, ni aucune trace de propagande terroriste, chez lui. Alors que Daesh a finalement revendiqué l’attentat. #BreakingNews #ISIL claims responsibility for #NiceAttack according to Amaq News Agency pic.twitter.com/Rn1oApW4ve— euronews (@euronews) 16 juillet 2016 Ses voisins décrivent un homme “violent” et “solitaire”. “Tout ce que je sais, c’est qu’il n’a rien à voir avec les Islamistes, avec Al Qaeda, Daesh (...), déclare un de ses voisins niçois._ C’est quelqu’un qui buvait, qui fumait, qui volait, qui mangeait, qui travaillait. Il est séparé de sa femme. Il vivait tout seul. Il était toujours à vélo, allait à la plage comme tout le monde. Il fumait du hashish. Il volait des vélos._” En instance de divorce, le père de famille était connu des services de police pour de simples faits de violence, notamment conjuguales. Il avait aussi été condamné, le 24 mars, à six mois de prison avec sursis pour des faits de violence volontaire avec arme commis en janvier. Le garde des sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a donné quelques précisions sur cette condamnation. Il s’agissait d’une altercation à la suite d’un banal contentieux routier : Mohamed Lahouaiej Bouhlel s’en était pris à un conducteur en le frappant à l’aide d’une palette sortie de son camion. La justice l’avait placé sous contrôle judiciaire, le 27 janvier, contrôle qu’il avait respecté et qui avait pris fin le jour de son jugement. Le père de Mohamed Lahouaiej Bouhlel a également mentionné la dépression de son fils il y a quelques années. “Mohamed avait un travail, raconte son frère Jaber Bouhlel. Il était marié à ma cousine depuis neuf ans, il était parti en France pour travailler comme chauffeur, il avait deux filles et un fils. Il ne m’a jamais dit qu’il ferait une chose pareille, notre famille n’arrive pas à croire à ce qu’il s’est passé.“ Décrit comme peu religieux, l’auteur de la tuerie niçoise avait en tout cas soigneusement prémédité et préparé son acte. Après une réunion à l’Elysée ce samedi, Bernard Cazeneuve a parlé d’un “attentat de type nouveau“ qui “montre l’extrême difficulté de la lutte antiterroriste.“ avec AFP
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