Attaques contre des prisons : 21 personnes mises en examen

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Ce vendredi 2 mai, 21 suspects sont présentés à des juges à Paris en vue d’une mise en examen. Ils sont soupçonnés d’avoir participé aux attaques coordonnées contre plusieurs prisons mi-avril. Le parquet national antiterroriste, initialement saisi, a annoncé se dessaisir de l’affaire.  21 suspects sont mis en examen ce vendredi 2 mai dans l’enquête sur les attaques ciblées contre des établissements pénitentiaires. Parmi eux, plusieurs détenus déjà incarcérés et deux mineurs.L’enquête a révélé un mode opératoire rodé : un compte Telegram baptisé « DDPF » — pour « Défense des prisonniers français » — diffusait des mots d’ordre. Des actions violentes étaient ensuite proposées, relayées sur les réseaux sociaux. Des exécutants étaient recrutés, rémunérés, et passaient à l’acte : incendies de voitures de surveillants, tirs d’armes à feu contre des prisons, jusqu’à un lotissement visé en Isère où vivent des agents pénitentiaires. Narcotrafic, piste confirmée ? Le chef présumé de ce réseau ? Un détenu, proche de la DZ Mafia, déjà poursuivi pour narcobanditisme à Marseille. Trois autres détenus sont soupçonnés d’avoir organisé les attaques depuis leur cellule, en désignant des cibles et en coordonnant les actions à l’extérieur. Le parquet antiterroriste s’est retiré du dossier, aucune motivation idéologique ni piste terroriste n’ayant été retenue. C’est désormais la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO) qui est chargée du dossier. Une information judiciaire est ouverte pour association de malfaiteurs en vue de crimes et délits. Le placement en détention provisoire a été requis pour tous les mis en examen.

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