Lors de la séance des Questions au gouvernement mardi 23 juin, Eric Ciotti a mis en cause la garde des Sceaux : "Vous avez franchi une étape supplémentaire dans la provocation à l’égard de votre Premier ministre. Vous n’avez pas hésité à lui lancer un ultimatum !" dénonce le député LR des Alpes-Maritimes à propos de la réforme de la justice des mineurs. "Que cherchez-vous ? Jusqu’où voulez-vous aller ? Ne cherchez-vous pas à contraindre le président de la République à vous faire quitter le gouvernement en vous nommant à la présidence du conseil constitutionnel, ce qui serait un marchandage politicien ?" interroge le député.
"J’avoue que malgré toutes ces années passées, vous conservez pour moi quelque chose de mystérieux", commence Christiane Taubira, très applaudie par la gauche en prenant la parole. De nombreux députés l’applaudissent, debout.
La ministre poursuit : "Si c’était du temps de ma fringante jeunesse, j’aurais supposé un sentiment contrarié, mais cet hémicycle tout entier a déjà constaté à quel point je vous obsède, dans toute votre expression publique avec une constance qui appelle l’admiration ", lance Christiane Taubira, soutenue sur les bancs du gouvernement. Et de continuer sur le ton de l’humour : "C’est aussi la première fois que le Premier ministre aurait besoin d’un défenseur ! Compte tenu de sa personnalité, de son courage, de son autorité, nous avons du mal à comprendre qu’il ait besoin d’un défenseur, surtout dans vos rangs ! " a conclu la ministre.
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