Attaque au couteau à Paris : « Les jeunes criaient « Attention ! Couteau ! » ».

Attaque au couteau à Paris : « Les jeunes criaient « Attention ! Couteau ! » ». Le Parisien a recueilli le témoignage d'un des jeunes qui a participé à neutraliser l'assaillant qui a blessé 7 personnes au couteau dans la nuit de dimanche à lundi. Le témoin décrit un homme frappant indistinctement les passants jusqu'à ce qu'un groupe de jeunes parvienne à le maîtriser. Un des témoins de l'attaque au couteau qui s'est déroulée hier soir dans le XIXe arrondissement de Paris a raconté le déroulé des événements au Parisien. L'homme, dont on ne connaît pas encore les motivations exactes, a attaqué plusieurs personnes à l'arme blanche, en blessant 7 dont 4 grièvement. Smaïn, le témoin du Parisien qui buvait ce soir-là un verre en terrasse du cinéma MK2, près du canal de l'Ourcq, décrit un homme armé d'une « barre de fer, après il a poignardé quelqu'un. Des filles se sont alors mises à crier. Il y avait 3 ou 4 jeunes qui jouaient à la pétanque, qui l'ont suivi avec les boules, ils se sont alors mis à lui tirer dessus avec leurs boules pour l'éloigner ». Selon ce témoignage, c'est alors que l'homme « s'est mis à courir ». Smaïn tente de l'intercepter en l'attaquant avec une chaise, mais l'homme change de trajectoire pour rejoindre la rue Henri-Noguères. Les jeunes le poursuivent, Smaïn les accompagne. L'assaillant croise alors la route de deux touristes britanniques, des jeunes tentent de les avertir en criant « Attention ! Couteau ! », mais les Britanniques ne comprennent pas. Ils seront tous les deux poignardés. « Il avait l'air drogué » L'assaillant tente alors de rebrousser chemin mais les jeunes aux boules de pétanques lui barrent la route. L'homme armé tente d'attaquer l'un des jeunes, Smaïn arrive à ce moment-là avec 4 autres personnes. Le groupe encercle l'assaille, utilisant un bâton et des barres de fer ou encore une palette de bois. « C'est à la suite de ses différents coups qu'il a perdu un peu l'équilibre, j'ai alors mis un coup sur la main qui tenait le couteau. Ça l'a perturbé. J'ai réussi à sauter sur lui, et à le mettre au sol. J'ai réussi à lui faire lâcher son arme, et une fois sur lui on l'a neutralisé ». La Bac arrive sur les lieux quelques minutes après. « Il n'a rien dit même quand on l'a attrapé, certains lui ont demandé pourquoi t'as fait ça ?, mais il n'a pas répondu. Même au moment de l'attaque, il n'a pas prononcé un mot. Il avait l'air drogué, ce n'est pas possible de tenir comme il a tenu alors qu'il a été touché plusieurs fois par des boules de pétanques, des coups de barre de fer, de bâton.. », relève-t-il. « Il faisait 1, 65 m, il n'était pas très costaud, pas plus de 65 kilos... », poursuit le témoin du Parisien. Smaïn, qui ne se considère pas du tout comme un héros, explique qu'il a agi grâce à la force du groupe. « C'est une réaction, je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. Quand on est en groupe on peut faire quelque chose. »