Assemblée Nationale : pourquoi l'opposition s'estime bafouée
par Le Monde
Les députés devaient choisir mercredi 28 juin les membres du bureau de l'Assemblée nationale. En jeu, six postes de vice-présidents, douze de secrétaires et trois de questeurs. Les questeurs sont chargés de la gestion administrative et financière de l'institution. Ces nominations font, en règle générale, l'objet de négociation entre les présidents de groupe, qui tombent d'accord pour répartir les postes entre la majorité et l'opposition. Un poste de questeur devait notamment être attribué au groupe le plus important de l'opposition : Les Républicains. Mais coup de théâtre : Thierry Solère, député Les Républicains "constructif", a annoncé à la dernière minute sa candidature au poste de questeur, pourtant négocié par et pour le groupe Les Républicains et son candidat Eric Ciotti. Un vote a donc eu lieu pour départager les quatre candidats au poste de questeur. Et Eric Ciotti a perdu. En colère, les Républicains ont alors retiré leurs candidats aux autres postes du bureau. Les députés LRM et MoDem ont proposé des candidatures pour remplacer celles des Républicains. Richard Ferrand a annoncé que ces élus démissionneraient sitôt que le groupe LR accepteraient de réintégrer le bureau. En échange, le chef de la majorité a promis de ne pas participer au vote jeudi 29 juin pour choisir le président de la commission des finances. Ce poste revient de droit à l'opposition, mais les "constructifs" ont annoncé qu'ils présenteraient un candidat.
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