Arrivée de la flamme : Dans les coulisses d'un tifo historique
par La Provence
Une centaine de supporters marseillais se sont relayés jour et nuit pendant une semaine au Parc Chanot pour concevoir et assembler le tifo olympique dévoilé ce mercredi soir lors de l’arrivée de la flamme à Marseille. Marseille parle au monde, et avec elle, ses fervents supporters. Choisis par le comité des Jeux et la Ville pour créer le tifo déployé lors de l’entrée du Belem dans le Vieux-Port, aux environs de 18 h 30 ce mercredi 8 mai, les South Winners jouent très gros. "On a rencontré les experts des Bâtiments de France la semaine dernière pour s’assurer que la structure du Mucem peut supporter le poids du tifo. Le lendemain, on a vidé les stocks de trois magasins de peinture !", résume Noyps, le graffeur à l’origine du dessin, réalisé sur un tissu ininflammable dont la conception remonte aux 30 ans du sacre de l’OM en Ligue des champions, le 6 mai 2023. Pour leur permettre de travailler dans le plus grand secret, la Ville a confié aux Winners les clés du Hall 6 du Parc Chanot. De la taille d’un terrain de foot. Transmettre l’histoire de Marseille La légion de bénévoles y a pris ses quartiers avec 600 litres de peinture en pots, 700 bombes aérosol, des pizzas et du café. "On fait tout sur place, sauf la douche", se marre l’un d’eux. Perché à une vingtaine de mètres, un projecteur déploie le motif, segment par segment, sur cinq bandeaux au sol. "Deux pour le mythe fondateur de Marseille, qui met à l’honneur le Grec Protis et la Ligure Gyptis sur la façade du Mucem. Il est deux fois plus grand qu’un virage du Vél’, soit 160 mètres. Sur les trois autres bandeaux, on verra la déesse grecque de la victoire, avec un petit clin d’œil pour l’Olympique de Marseille (rires). Sur les 28 mètres de la tour du Roy René, ça va claquer", jubile Noyps, qui a grandi aux côtés du petit-fils de Fernand Méric, président de l’OM dans les années 1970
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