Arbitrage frauduleux contre le Crédit Lyonnais. Le procès de Bernard Tapie pour « escroquerie » s'ouvre ce lundi.
par Kangai News
Arbitrage frauduleux contre le Crédit Lyonnais. Le procès de Bernard Tapie pour « escroquerie » s'ouvre ce lundi. Bernard Tapie et le PDG d'Orange, Stéphane Richard, seront les prévenus vedettes du procès pénal de l'arbitrage rendu en 2008 en faveur de l'ancien homme d'affaires dans son contentieux avec le Crédit Lyonnais sur la vente du fabricant d'équipements de sport Adidas en 1993. L'arbitrage qui lui avait octroyé 403 millions d'euros en 2008 pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais avait finalement été annulé pour « fraude » : le procès de Bernard Tapie pour « escroquerie » s'ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Affaibli par un cancer de l'estomac, le sulfureux homme d'affaires âgé de 76 ans n'en est pas moins « déterminé » à démontrer qu'il n'a pas « volé le contribuable » et promet de rendre coup pour coup aux accusations d'« escroquerie » et de « détournement de fonds publics », qu'il conteste. La première après-midi d'audience devrait être entièrement consacrée à des batailles procédurales, avec l'examen de recours déposés par la défense de Bernard Tapie et par d'autres parties. Cinq autres prévenus dont l'ancien PDG d'Orange inq autres prévenus comparaissent aux côtés du patron du groupe de médias La Provence. Son ancien avocat Maurice Lantourne et l'un des trois arbitres ayant rendu la sentence frauduleuse, Pierre Estoup, qui avaient des « liens anciens et réguliers », sont également jugés pour « escroquerie ». Le patron d'Orange Stéphane Richard, directeur de cabinet de la ministre de l'Économie Christine Lagarde à l'époque des faits, et les deux ex-dirigeants des entités chargées de gérer le passif du Crédit Lyonnais, Jean-François Rocchi et Bernard Scemama, sont eux renvoyés pour « complicité d'escroquerie ». Ils sont tous soupçonnés de « complicité de détournement de fonds publics », pour avoir organisé et permis un arbitrage qu'ils savaient favorable à l'homme d'affaires et ancien patron de l'Olympique de Marseille. Pour les juges ayant ordonné le renvoi des six protagonistes en correctionnelle, Bernard Tapie et son avocat s'étaient assuré de la « partialité » de l'arbitre Pierre Estoup, qui aurait « marginalisé » les deux autres membres du tribunal arbitral, l'ex-grande voix du barreau Jean-Denis Bredin et l'ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud. Tous deux ont été cités comme témoins au procès par la défense de Pierre Estoup. 525 millions d'euros vont être réclamés
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