Après les scandales, ces salariés d'ORPEA en colère face au non-versement de prime

par Huffington Post

EHPAD - Vendredi 3 juin, quelques dizaines de salariés d’Ehpad appartenant au groupe Orpéa, dans la tourmente après les révélations du livre choc Les Fossoyeurs, ont manifesté devant le siège de l’entreprise à Puteaux (Hauts-de-Seine) pour protester contre le non-versement de leur prime d’intéressement en 2022. En plus de ce rassemblement organisé par les syndicats UNSA et Arc-en-ciel, une trentaine d’établissements en France étaient en grève le jour même, selon la CGT. “Sacré culot pour cette nouvelle direction et ce nouveau DRH que d’agir ainsi face à des personnels aux petits salaires qui ont tant donné et continuent de donner”, a fustigé le syndicat. Habituellement, cette prime était d’environ 700 euros. Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, les salariés estiment, au micro du HuffPost, mériter cette reconnaissance après les efforts fournis durant la crise du Covid-19. Ils refusent également de payer les pots cassés, après les scandales de maltraitance et de mauvaise gestion qui visent l’entreprise. Fin avril, une enquête a été ouverte par le parquet de Nanterre après un signalement du gouvernement lié à des soupçons de maltraitance institutionnelle et de détournements de fonds publics. “Ras-le-bol de devoir payer pour les abus” “Orpéa continue de faire des bénéfices mais provisionne en vue des contentieux” ouverts sur des soupçons de maltraitance institutionnelle ou d’infractions financières après les révélations de Victor Castanet dans “Les Fossoyeurs”. “Les salariés en ont ras-le-bol de devoir payer pour les abus d’Orpéa”, affirme Dominique Chave, secrétaire général de la CGT “santé privée”. Orpéa, qui évoque des résultats financiers insuffisants pour le versement d’une prime d’intéressement, a toutefois promis de verser prochainement une “prime exceptionnelle de pouvoir d’achat” (Pepa), dite prime “Macron”, de 1.000 euros par salarié, en précisant que la décision avait été prise “avant même l’annonce de ce mouvement de grève”. Mais selon Keline Sivabier, déléguée syndicale nationale CGT, les salariés toucheront moins que les années précédentes, où ils avaient touché l’intéressement et la prime Pepa. Une délégation d’élus syndicaux a été reçue vendredi matin, selon la direction qui a “pris l’engagement de refondre la politique salariale et de rénover le dialogue social”. L’entreprise a promis également de modifier les modalités d’octroi de la prime d’intéressement, afin qu’elle ne dépende plus seulement des résultats financiers annuels. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/

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