Après les rendez-vous médicaux, Doctolib planche sur la télémédecine

par L'invité des Echos

Le président et cofondateur de Doctolib, Stanislas Niox-Château, a répondu aux questions de l'émission « L'Invité des Echos. » Interview réalisée par Olivier Harmant. La start-up de prises de rendez-vous médicaux en ligne, Doctolib, qui revendique 12 millions de visites chaque mois pour plus de 40.000 praticiens et 900 établissements de santé présents sur sa plate-forme, réfléchit désormais à la télémédecine. Une déclaration qui survient alors que se sont ouvertes le 18 janvier des négociations collectives entre les syndicats de médecins et l'assurance-maladie au sujet des tarifs de la télémédecine. Le gouvernement souhaite favoriser cette pratique, notamment pour lutter contre les déserts médicaux. « Nous travaillons avec les syndicats de praticiens libéraux, nous sommes en partenariat avec certains d'entre eux pour réfléchir à ces solutions de télémédecines. Nous travaillons même avec les pouvoirs publics - le ministère, l'assurance-maladie - pour essayer de concevoir la télémédecine française de demain », révèle Stanislas Niox-Château, le président et co-fondateur de Doctolib dans l'émission « L'Invité des Echos. » Doctolib est le « premier service d'e-santé en Europe, qui est franco-français. Nous allons donc essayer de collaborer avec tous ces acteurs pour faire de la téléconsultation une réussite, en sachant que je pense que ça ne passera pas par les assurances, mais par les praticiens de santé et les établissements de santé », poursuit l'entrepreneur. Plusieurs acteurs se renforcent en effet dans la télémédecine. Reçu il y a quelques semaines dans l'émission, le PDG d'Axa France révélait que le groupe d'assurance allait ouvrir des cabines de télémédecines dans plusieurs entreprises clientes. Par ailleurs, lors de l'émission, Stanislas Niox-Château revient également sur la stratégie d'internationalisation de Doctolib. Cinq ans après sa création, la société présente en France et en Allemagne ne prévoit pas de se lancer dans une multitude de marchés, notamment du fait des réglementations locales. « L'internationalisation est difficile pour nous parce que chaque système de santé à ses propres règles, nous devons reconstruire notre image, notre marque dans toutes les villes », reconnaît Stanislas Niox-Château. « Après, nous n'avons pas du tout une vision internationale d'ouvrir 15-20 pays, nous avons la vision de construire une boîte franco-allemande. Nous avons créé cette société il y a cinq ans, nous avons 400 salariés aujourd'hui. » Dans ce contexte, en novembre dernier, Doctolib a levé 35 millions d'euros auprès d'investisseurs, portant à 85 millions ses financements depuis sa création. L'entreprise souhaite renforcer son pôle technologique.

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