Après les incidents de Beauvais l'Intérieur veut règlementer les feux d'artifice
par Oise Hebdo
Alors que les agressions contre les forces de l’ordre se multiplient dans les cités et notamment à Beauvais dimanche soir, ou à Compiègne toute la semaine dernière, le Ministère de l’Intérieur s’empare de la problématique des tirs de mortiers artisanaux. Dans une vidéo de Camille Chaize, porte-parole du ministère du ministère, l’Intérieur revient d’abord sur les incidents du dimanche 28 février au soir. «En début de nuit alors même que le couvre-feu est en vigueur partout sur le territoire, à Beauvais, dans le quartier Saint-Jean, une vingtaine de personnes s’en prenaient aux policiers avec des tirs d’artifice et de mortier», relate la porte-parole évoquant ensuite les incendies de poubelles et les troubles «pendant deux heures avant que le calme ne soit rétabli grâce à l’usage d’armes de force intermédiaire». Le ministère donne des détails sur la fin de nuit évoquant l’interpellation «d’un individu âgé de 16 ans» puis son placement en en garde à vue, ainsi que le bilan pour les forces de l’ordre : trois policiers blessés. «La détermination de certains à mettre en danger les forces de l’ordre» Face à des «images qui montrent la détermination de certains à braver les interdits et à mettre en danger les forces de l’ordre» le ministère rappelle que la proposition de loi sécurité votée le 24 novembre à l’Assemblée nationale «doit donner des moyens supplémentaires pour lutter contre le phénomène des mortiers». Des dispositifs détournés de leur usage principal, récréatif à des fins hostiles. «Cette arme par destination peut occasionner des blessures graves, car le mortier contient un dispositif explosif utilisé en pyrotechnie. Les mortiers sont particulièrement blessants, brûlants avec des portées de tir importantes. Ils représentent un vrai danger pour les forces de l’ordre comme pour les pompiers qui subissent eux aussi des guets-apens dans certaines zones», souligne Camille Chaize. La loi sécurité prévoit des sanctions alourdies pour la vente, l’acquisition, la détention et la manipulation pour les artifices les plus puissants, ceux de catégorie F4. Avec des circonstances aggravantes lorsque les achats se font en ligne «car le commerce en ligne pour ces produits s’est considérablement développé ces dernières années. Les sanctions seront de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende avec une peine doublée lorsque l’achat ou la vente se fait sur internet soit un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende. Le ministère promet par ailleurs des contrôles sur les ventes en ligne et des fouilles préventives de parties communes d’immeubles. «Une de nos priorités pour les semaines et les mois à venir», achève le ministère.
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