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Antoine Compagnon : "Je pense que beaucoup de gens aimeraient bien reprendre la vie d'avant"

par franceinter

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L'écrivain et professeur au Collège de France Antoine Compagnon est l'invité du grand entretien. Il publie "Un été avec Pascal" aux éditions des équateurs/ Radio France.Plus d'info : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-11-juin-2020

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Antoine Compagnon : "Aujourd'hui, Baudelaire serait politiquement en rupture, comme il l'a toujours été. Ca vous situe où aujourd'hui ? Peut-être qu'il aurait été dans la défense du progrès !"
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Antoine Compagnon : "Il y a quelques poèmes de Beaudelaire auxquels j'ai été particulièrement sensible pendant cette période, comme "L'invitation au voyage". Depuis un an nous ne voyageons plus."
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Antoine Compagnon : "L'ennui, c'est la condition du poète devant le monde moderne, où il n'y a plus de merveilleux, d'étonnement, de surprise. Pour combattre l'ennui, il faut le choc."
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Antoine Compagnon : "Ce qui reste subversif c'est ce côté toujours inattendu, toujours provocant (...). Beaudelaire est un dandy, on ne peut pas se réunir autour de lui."
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Antoine Compagnon : "La poésie de Baudelaire est une poésie de la sensation, une poésie du corps, une poésie érotique. Nous sommes toujours sensibles à cette dimension érotique de sa poésie."
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Antoine Compagnon : "Les grands écrivains, ceux qui nous continuons de lire, il y a toujours chez eux des contradictions, des failles. C'est bien entendu le cas de Baudelaire."
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Antoine Compagnon : "Baudelaire a assisté à la naissance de la photographie, à celle de la grande presse, comme nous avons assisté à celle du monde numérique. Et de la même façon, nous avons une relation de dépendance et d'irritation."
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Antoine Compagnon : "Nous vivons avec une bonne dose de bêtise, il faut assumer sa bêtise : en particulier au niveau de la littérature, pour inventer des histoires, être romancier, il faut se laisser aller"
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24 novembre 2024 - Beinsports-FR

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