Amélie de Montchalin: «Évidemment qu'on peut laisser une part d’expérimentation en Guadeloupe si c’est souhaité»

par Lopinionfr

Ce lundi soir se tient une réunion importante à Paris, le lancement d’Ensemble citoyens ! qui vise à rassembler toutes les composantes de la majorité. « J’y serai évidemment, explique Amélie de Montchalin. Depuis quatre ans, notre action a rassemblé, elle s’est élargie et aujourd’hui, notre ambition, c’est d’accueillir ceux qui veulent soutenir l’action menée pendant quatre ans et regarder l’avenir. » Mais a-t-on affaire à un parti, un mouvement, ou quelque chose d’autre ? « En Marche, à l’époque, cherchait déjà à dépasser les clivages et les frontières partisanes. Aujourd’hui, c’est la même logique, avec des hommes et des femmes veulent soutenir l’action du président. L’objectif c’est de créer un socle qui soit une majorité, mais une majorité qui ne soit pas celle du Parlement. La majorité ne peut plus se penser uniquement en termes de force parlementaire ».Parmi les urgences du moment, il y a la crise sanitaire avec le variant Omicron, mais aussi la crise sociale aux Antilles. Le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, est sur place depuis dimanche. Il a parlé, il y a quelques jours, d’une éventuelle « autonomie » de la Guadeloupe. « L’autonomie ce n’est pas l’indépendance, précise la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Nous acceptons des différences dans le fait de pouvoir politiquement se poser la question de savoir qui est responsable de quoi. Aujourd’hui, la Guadeloupe est un département et une région pleinement intégrés, à égalité, avec les autres. Que nous puissions accepter une part de différenciation et le faire en responsabilité avec les élus locaux, c’est un dialogue entre des élus et l’Etat. Évidemment que l’on peut laisser une part d’expérimentation si c’est souhaité. On l’a déjà fait avec la communauté européenne d’Alsace, en Corse, en Creuse ou dans les Ardennes. Cela ne veut pas dire que vous sortez de la République mais que les équilibres entre les responsabilités peuvent être aménagés. Ce n’est pas un discours d’abandon de la République vis-à-vis de territoires, qui ont besoin d’être accompagnés. »

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