Allemagne : le triomphe de Merkel
par euronews-fr
Sans rival, c’est donc sans surprise qu’Angela Merkel est réélue par ses pairs de la CDU, le Parti chrétien-démocrate. La seule inconnue était le score, qui va encore faire pâlir d’envie beaucoup de ses collègues européens. La chancellière est habituée aux succès. En 2012, lors du dernier congrès du parti, elle l’avait emporté avec près de 98 % des voix, son meilleur résultat depuis son arrivée à la tête de la CDU en 2000, après l‘ère Helmut Kohl. Depuis, aucune personnalité, aucun conccurent n’est parvenu à lui faire de l’ombre. Maître incontesté du parti conservateur, elle l’est aussi, pour l’instant, du pays : troisième mandat, neuf années passées à la chancellerie et une cote de popularité qui atteint toujours des sommets : Merkel recueille 67 % d’opinions positives, selon un récent sondage. Outre sa personnalité, les électeurs restent séduits par son leadership européen. Dans une Europe en crise, elle a su fixer et maintenir le cap, malgré les critiques. Rigoureuse et persévérante, elle continue de tancer les “mauvais élèves”, comme elle l’a fait récemment avec la France et l’Italie. À 60 ans, cette ex-Allemande de l’Est, physicienne de formation, a gravi très vite tous les échelons de la politique, de son parti, puis de l’Etat. Au fil des ans, son allure austère s’est adoucie. Mais sur la scène internationale, elle reste synonyme de fermeté. Souvent la seule femme sur les photos de famille des leaders mondiaux, elle ne manque jamais l’occasion d’exprimer ses convictions ou ses critiques à l‘égard de ses homologues. Il y a tout juste un an, elle devenait le quatrième chancellier de l’histoire de la République fédérale d’Allemagne, a entamer un troisième mandat, après Konrad Adenauer, Helmut Schmidt et Helmut Kohl. Surnommée ‘‘Mutti’‘ (Maman) par ses compatriotes, elle n’a pas encore dit si elle comptait se représenter en 2017.
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