La crise actuelle entre la Russie et l'Ukraine continue de susciter de nombreuses discussions à différents niveaux. Au cours de la semaine dernière, le chancelier allemand Olaf Schultz a multiplié les réunions et...
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La crise actuelle entre la Russie et l'Ukraine continue de susciter de nombreuses discussions à différents niveaux. Le chancelier allemand Olaf Schultz a multiplié les réunions et les engagements au cours de la semaine dernière. Il sera à Kiev demain, lundi 14 février, et à Moscou le lendemain. Le SPD et son parti ont été contraints de prendre leurs distances avec l'ancien chancelier du SPD, Gerhard Schroeder, dont l'engagement envers Moscou a suscité de nombreuses critiques.
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Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Gerhard Schröder ne parle pas au nom du gouvernement, il ne travaille pas pour le gouvernement, il n’est pas le gouvernement » : Olaf Scholz a dû, lors de son déplacement à Washington lundi dernier, « mettre les points sur les i ». Le social-démocrate Gerhard Schröder qui a dirigé l’Allemagne de 1998 à 2005 est devenu un problème pour son parti, d’autant plus que le SPD et Olaf Scholz se sont vu reprocher de ne pas avoir une position claire à l’égard de Moscou dans la crise actuelle et de tergiverser sur une éventuelle remise en cause du gazoduc germano-russe Nord Stream 2 en cas d’attaque de Moscou contre l’Ukraine.
Un ami de Vladimir Poutine
Car Gerhard Schröder, ami de longue date de Vladimir Poutine, a, depuis son départ du pouvoir, des fonctions officielles au sein de groupes énergétiques russes proches du pouvoir comme le pétrolier Rosneft ou le comité d’actionnaires de Nord Stream 2. En outre, l’ancien chancelier devrait entrer en juin au conseil de surveillance du gazier Gazprom.
« Provocations » de l’Ukraine
Et Gerhard Schröder soutient en coulisses comme lobbyiste ces entreprises en Allemagne. Et il défend Vladimir Poutine publiquement. Récemment, il a ainsi dénoncé les « provocations » de l’Ukraine qui expliqueraient les réactions de Moscou. Le long silence encombrant du SPD se dissipe peu à peu mais difficilement. De plus en plus de dirigeants sociaux-démocrates coupent les ponts avec Gerhard Schröder. 56% des Allemands estiment que les déclarations de l’ex-chancelier sont contre-productives dans la crise actuelle.
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