Algérie. Bouteflika renonce à un cinquième mandat : la rue l'a-t-elle emporté ?

par Kangai News

Le président sortant a annoncé qu'il ne briguera pas un cinquième mandat et que le scrutin présidentiel était reporté. La présidentielle aura lieu dans le prolongement d'une conférence nationale chargée de réformer le système politique et d'élaborer un projet de Constitution d'ici fin 2019. La rue revendique une victoire sur le pouvoir. La France salue la décision du président algérien. Après près de trois semaines de manifestations qui ont secoué l'Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé ce lundi 11 mars qu'il renonçait à briguer un cinquième mandat et qu'il reportait les élections. La rue l'a-t-elle emporté ? Ou bien la maladie l'a-t-elle fait plier ? Officiellement, c'est pour « prémunir l'Algérie contre des épreuves, des déchirements et des déperditions d'énergies » que le président Bouteflika (82 ans) a renoncé, ce lundi 11 mars en début de soirée, à briguer un cinquième mandat. « Il n'en a jamais été question pour moi, mon état de santé et mon âge ne m'assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l'assise des fondations d'une nouvelle République », dit le message à la Nation. Or le sortant avait bien fait déposer dossier de candidatures et parrainages, dimanche 3 mars. Ce qui témoignait de son intention (ou celle de ses proches ?) de participer à la présidentielle, malgré une santé précaire depuis qu'il avait été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013. Par ailleurs, la présidentielle du 18 avril est reportée. Le communiqué précise que le scrutin aura lieu « dans le prolongement d'une conférence nationale » chargée de réformer le système politique et d'élaborer un projet de Constitution d'ici fin 2019.

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