ALCOOLISME : HORS L'ABSTINENCE, POINT DE SALUT ?
par LeMediaOfficiel
Depuis le 23 février 2022, l’alcool est interdit dans certaines rues de la capitale dès 11h du matin. Une décision prise sous prétexte de rassemblements jugés indésirables dans le contexte de crise sanitaire. Comme si personne ne se retrouvait pour partager un déjeuner ou un café. Et cette stigmatisation de l’alcool, loin d'être anecdotique, a des conséquences sur la santé.En effet pendant des décennies, le milieu médical n’a eu d’autre option que l’abstinence totale à proposer. Et les consommateurs ont vécu des décennies avec l'épée de Damoclès de la rechute comme seule compagne d’infortune. Ce “dogme abstinenciel” imprégnant le secteur sanitaire et social a ainsi montré ses limites.Le sevrage s'il est répété est en effet délétère. Il peut même s’avérer mortel s’il est brutal et sans encadrement. Certaines institutions dont les règlements intérieurs interdisent l’alcool se sont par ailleurs placées hors la loi, rendant de plus leurs structures inaccessibles aux patients en ayant le plus besoin. Outre les retards de prise en charge, pour les personnes désireuses de soins, les postures attendues ont aussi été sources de culpabilisation et d’une moins bonne relation avec les soignants.Heureusement, une nouvelle manière de concevoir notre rapport à la substance existe et la démarche de réduction des risques (RDR) tend à se développer. Alors sur quels principes, pour quels résultats et surtout de quelle manière est-ce que cela interroge de nos représentations sociales de l’alcool ? Bienvenue dans l’épisode numéro 3 de Symptômes Critiques.
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