Alain Juppé quitte la mairie de Bordeaux pour le Conseil constitutionnel
par Kangai News
L'ancien Premier ministre va rejoindre les Sages, sur proposition de Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, et céder ses responsabilités locales. Jacques Mézard et François Pillet siégeront eux aussi au Conseil constitutionnel. Alain Juppé va faire son entrée au Conseil constitutionnel. L'actuel maire de Bordeaux, qui préside Bordeaux métropole, a été choisi par Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, dans le cadre du prochain renouvellement de trois Sages sur les neuf que compte le Conseil constitutionnel. Cette nomination, incompatible avec l'exercice d'un mandat local, va obliger Alain Juppé à démissionner de son fauteuil de maire de Bordeaux, ce qu'il annoncera ce jeudi 14 février. Il ne comptait pas se représenter Avant de s'adresser aux Bordelaises et Bordelais, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac (1995-1997) a déjà indiqué qu'il acceptait de rejoindre le Conseil constitutionnel. « J'ai décidé, il y a plusieurs mois, de ne pas me représenter à l'élection municipale de mars 2020. Je comptais annoncer cette décision au lendemain des élections européennes fin mai prochain. Ma nomination bouleversera ce calendrier », écrit-il dans un communiqué. « C'est avec une profonde émotion que je me prépare à quitter mes fonctions de maire et de président de la métropole de Bordeaux qui m'ont procuré tant de bonheur. Je donnerai mes raisons aux Bordelais(e) s lors d'un point de presse » jeudi, ajoute-t-il. Le maire qui a transformé Bordeaux Depuis plus d'un an, l'ancien Premier ministre laissait planer le doute sur sa volonté de se représenter aux prochaines municipales. Il restera comme le maire qui a transformé Bordeaux, régénérant les bords de la Garonne, installant le tramway, inaugurant la Cité du vin... pour faire de la capitale de la Nouvelle Aquitaine un grand centre touristique. Il va remplacer Lionel Jospin parmi les Sages Alain Juppé, qui devrait ainsi succéder à Lionel Jospin parmi les Sages, est « un homme d'État, fort d'une expérience de la décision publique, qui saura avec une véritable exigence républicaine garantir le respect des principes et des règles fondamentales de la Constitution de la République », fait valoir Richard Ferrand. Cette proposition de nomination surprise doit encore être soumise à l'approbation de la commission des Lois constitutionnelles de l'Assemblée, la semaine prochaine. Richard Ferrand loue un « grand serviteur de l'État » Âgé de 73 ans, Alain Juppé, cofondateur de l'UMP en 2002 et candidat malheureux à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, « s'est toujours consacré au service de la vie publique » et « ce grand serviteur de l'État et des territoires fera bénéficier de son expérience les gardiens de la Constitution », selon le communiqué de la présidence de l'Assemblée. Proche du Premier ministre Édouard Philippe, qu'il a reçu dans sa ville, le 1er février, après une série de manifestations violentes, Alain Juppé s'est montré plutôt bienveillant vis-à-vis d'Emmanuel Macron depuis son élection à la présidence. Deux autres nominations au Conseil constitutionnel En plus d'Alain Juppé, Jacques Mézard et François Pillet vont être nommés au Conseil constitutionnel, sur proposition du président de la République Emmanuel Macron et du président du Sénat Gérard Larcher. Jacques Mézard, 71 ans, sénateur du Cantal, a été ministre de la Cohésion des Territoires dans le deuxième gouvernement d'Édouard Philippe, avant d'être évincé lors du remaniement d'octobre 2018. Avocat de formation, membre de la commission des lois du Sénat et farouche défenseur de la laïcité, Jacques Mézard s'est montré très vigilant sur l'indépendance de la Justice et le respect des libertés publiques, en près de dix ans de mandat à la Haute assemblée. Le sénateur du Cher François Pillet, un ancien avocat de 68 ans, rattaché au groupe LR, est le vice-président de la commission des Lois du Sénat et préside également le comité de déontologie parlementaire de la chambre haute. Il est en outre membre de la Cour de justice de la République.
Vidéo suivante dans 5 secondes
Autres vidéos
Le suicide d'un conducteur de TGV, à l'origine des retards lors du réveillon de Noël
25 décembre 2024 - leparisien