Air France. Une perte de 269 millions d'euros au 1er trimestre, la grève va peser.
par Ça Zap - Zapping TV
Air France. Une perte de 269 millions d'euros au 1er trimestre, la grève va peser. La compagnie aérienne Air France-KLM a annoncé avoir subi une perte nette de 269 millions d'euros au premier trimestre. Le conflit social qu'affronte la direction depuis le mois de février coûterait au moins 300 millions d'euros au groupe en 2018. Air France-KLM a annoncé vendredi une perte nette de 269 millions d'euros au premier trimestre et a confirmé que le mouvement social en cours coûterait au moins 300 millions d'euros au groupe en 2018. Ces résultats dans le rouge sont publiés à l'orée d'une treizième journée de grève chez Air France depuis février, et alors que le sort du PDG Jean-Marc Janaillac pourrait se jouer, selon les résultats d'une consultation du personnel sur un accord salarial proposé par la direction. Dans un environnement économique pourtant « porteur », avec un trafic en hausse de 5,7 %, les trois jours de grève observés en février et en mars ont coûté 75 millions d'euros à la compagnie, les pertes du groupe augmentant de 88 %, a souligné Air France-KLM dans un communiqué. 75 % des vols seront assurés vendredi Il est « dommage qu'on n'arrive pas à tirer le bénéfice de cette période qui est plutôt une période favorable en matière de demande adressée aux transporteurs », a commenté le directeur financier du groupe Frédéric Gagey, au cours d'une conférence téléphonique. L'impact négatif de chacun des jours de grève chez Air France est estimé entre 25 et 30 millions d'euros. Selon les prévisions de la direction, 75 % des vols seront assurés vendredi, alors que la mobilisation des pilotes s'effrite : le taux de grévistes s'établit à 21,5 % contre 33 % au début du mouvement. Vendredi, les négociations avec les syndicats d'Air France semblaient au point mort, aussi bien à propos des revendications salariales que d'autres accords internes en discussion. Vote sur le projet d'accord Le vote sur le projet d'accord, lancé le 26 avril par voie électronique, sera clos à 18 h. Il prévoit de 2018 à 2021, selon la direction, « des augmentations générales de salaire de 7 % en quatre ans, s'ajoutant aux augmentations individuelles », contre 1 % en 2018 en deux temps initialement. En annonçant le lancement de cette consultation sans valeur juridique, décidée après l'échec des discussions avec les syndicats grévistes, M. Janaillac, 65 ans, aux commandes du groupe Air France-KLM depuis juillet 2016, a averti qu'il quitterait son poste en cas de résultat négatif. Quelle que soit l'issue de la consultation, le conflit ne sera pas réglé pour autant, l'accord devant être entériné par une majorité syndicale. Progression du trafic de 4,4 % L'intersyndicale demande 5,1 % d'augmentation en deux temps en 2018 (+3,8 % en avril et +1,3 % en octobre) au titre d'un « rattrapage » nécessaire, après six ans de gel des grilles salariales. Autre vent contraire pour le groupe Air France-KLM, dû au renchérissement du baril de pétrole sur les marchés, la facture carburant devrait être plus lourde de 350 millions d'euros en 2018. Sur le plan du trafic, le nombre de passagers transportés au premier trimestre 2018 par le groupe a progressé de 4,4 % pour atteindre 19,3 millions, porté par la demande sur le long-courrier et le dynamisme de la « low cost » Transavia. En revanche, dans le moyen-courrier, « la recette unitaire a baissé de 8,9 % », selon la compagnie, citant parmi les raisons « la nouvelle concurrence du TGV sur Bordeaux et la Bretagne ».
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