Agricool : inventer le métier d'agriculteur urbain ?
par Le Monde
Dans un container, avec 4 000 pieds sur quelques mètres à carré à peine, Guillaume Fourdinier et Gonzague Gru pensent pouvoir produire 7 tonnes de fraises par an, soit autant qu'un demi-hectare de culture en plein champ. Sans transport ni intermédiaires, il y a de quoi être facilement rentable, assurent-ils. Même en vendant la barquette à 3 euros, à peine au dessus du prix moyen de ce fruit, parmi les préférés des Français. Et alors que l'agriculture urbaine endosse le plus souvent un rôle de lien social ou éducatif, les fondateurs d'Agricool entendent bien être production et fournir à manger aux habitants des villes. Là encore, leur stratégie détonne, car l'agriculture urbaine, se concentre souvent sur quelques produits à très forte valeur ajoutée, chers, qu'il faut récolter très frais, et pour lesquels être sur le toit d'en face est un avantage comparatif décisif. Par exemple les fleurs comestibles ou quelques aromatiques vendus à de grands restaurants. Mais tout cela n'est pas très accessible. Les fraises elles, et peut-être demain les tomates ou les courgettes visent le grand public pour lequel un prix modéré est un argument. Mais si le coût de production s'avère suffisamment bas, imaginer un ensemble de quelques containers empilés sur un terrain vague pour enfin voir émerger le métier d'agriculteur urbain ne sera plus une vue de l'esprit.
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