Agressions sexuelles. Sept ans de prison requis contre le chanteur congolais Koffi Olomidé
par Kangai News
Poursuivi pour atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité et pour séquestrations, il n'était pas présent à l'audience et connaîtra la décision du tribunal le 18 mars. Le parquet de Nanterre a requis une peine de sept ans de prison lundi à l'encontre de la star de la rumba congolaise Koffi Olomidé, poursuivi pour des agressions sexuelles sur quatre de ses danseuses, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Le chanteur est poursuivi pour atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité et pour séquestrations. Des faits qui auraient été commis en région parisienne entre 2002 et 2006. Il comparaissait également pour avoir facilité l'entrée et le séjour irrégulier en France des plaignantes et pour les avoir fait travailler illégalement en les sous-payant, voire en les privant de rémunération. Absent au procès La star de 62 ans ne s'est pas présentée à son procès qui s'est tenu à huis clos lundi, alors qu'il est visé par un mandat d'arrêt en France. Deux hommes de mains, poursuivis pour complicité, étaient eux bien présents à l'audience. Mis en examen en février 2012 pour viols aggravés, Koffi Olomidé avait vu les chefs de poursuite retenus contre lui allégés et la procédure correctionnalisée. Les plaignantes l'accusent de leur avoir imposé des relations non consenties, en France comme lorsqu'elles étaient en République démocratique du Congo (RDC) ou en tournée ailleurs. Des femmes séquestrées et violées dans un pavillon de banlieue Les faits retenus par l'accusation en France se seraient déroulés notamment dans un pavillon d'Asnières-sur-Seine, près de Paris, où l'artiste hébergeait les jeunes femmes en marge de concerts ou d'enregistrements. Privées de document d'identité et de téléphone, elles y étaient gardées 24h/24 par trois hommes. Lorsque leur patron en exprimait le désir, l'un de ces gardes accompagnait les danseuses jusqu'à lui, à l'hôtel ou au studio d'enregistrement le plus souvent, affirment-elles, évoquant des rapports imposés sans préservatif. Et des gifles quand elles se débattaient. Si elles se refusaient à lui, il ne les faisait plus travailler. Déjà condamné Les jeunes femmes avaient fini par s'échapper du pavillon une nuit de juin 2006, et avaient déposé plainte en 2007, 2009 et 2013. Elles ne sont plus jamais retournées en RDC, par peur de représailles. Koffi Olomidé avait précipitamment regagné son pays en 2009 lorsqu'il avait appris qu'une inculpation, assortie d'un placement en détention provisoire, avait été requise à son encontre. La star congolaise a déjà été condamné par le passé : Antoine Agbepa Mumba, de son vrai nom, a été brièvement écroué en 2016 pour avoir donné un violent coup de pied à l'une de ses danseuses. En 2012, il avait aussi été condamné pour des violences sur son producteur. La décision de la justice française sera connue le 18 mars.
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