Agression à Champigny-sur-Marne. Des centaines de policiers manifestent.
par Ça Zap - Zapping TV
Agression à Champigny-sur-Marne. Des centaines de policiers manifestent. Une centaine de policiers se sont rassemblés mardi devant le commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) en soutien à leurs collègues agressés, tandis que d'autres leur emboîtaient le pas en province à l'appel de syndicats. « C'est pas normal que des policiers se fassent passer à tabac comme ça », se désole Alain, 55 ans, présent au rassemblement à Champigny-sur-Marne. « Ça fait 28 ans que je suis policier et ça empire de jour en jour ». A ses côtés, Benoît, 35 ans, « en a marre de cette haine anti-flics et de l'impunité des délinquants qui savent que le lendemain (de leur arrestation), ils seront de nouveau dehors ». Alors que la police intervenait dimanche soir pour rétablir l'ordre après l'intrusion de plusieurs centaines de personnes dans une soirée organisée à Champigny-sur-Seine pour le Nouvel an, deux policiers ont été isolés de leur équipe et passés à tabac. Le capitaine de police a le nez cassé et sa collègue, frappée au sol, souffre de contusions au visage. Ils se sont vu prescrire dix et sept jours d'incapacité totale de travail (ITT). Pour Frédéric Lagache, numéro 2 du syndicat de police Alliance, présent à Champigny-sur-Marne, « à chaque fois qu'il y a des affaires médiatiques, on entend la même chose de la part de tous les présidents qui promettent des sanctions fermes, mais rien ne change ! » « C'est un rassemblement très gentil mais demain, ce sera peut-être autre chose », prévient-il. Le soir du Nouvel An, huit policiers, trois militaires Sentinelle et quatre gendarmes ont été blessés, suscitant l'indignation. Des rassemblements dans toute la France A Lille, devant le commissariat central, une cinquantaine de policiers se sont rassemblés à 15 h. Le délégué Alliance du Nord-Pas-de-Calais Olivier Berton a souhaité que les auteurs de l'agression de Champigny soient fermement condamnés. Sinon, « quand ils retournent dans leur quartier, ils passent pour des cadors », a-t-il affirmé à l'AFP. A Saint-Etienne, une quarantaine de policiers se sont mobilisés, selon le responsable régional d'Alliance, tandis qu'à Grenoble, ils étaient 53, selon une source policière. Une vingtaine de policiers se sont également rassemblés à Toulouse, selon le syndicat SGP Unité FO, comme à Carcassonne, selon un journaliste de l'AFP. A Bordeaux, 25 policiers se sont rassemblés peu après 15 h. « On veut que la justice suive, on réclame le retour des peines plancher et l'application du Code pénal afin que les agressions de policiers soient sanctionnées comme il se doit », a déclaré Sylvain Charenat, du bureau départemental Gironde du syndicat Alliance. A Rennes, Frédéric Gallet, secrétaire départemental du syndicat de police en Ille-et-Vilaine, a également réagi : « On prend des coups et personne ne réagit vraiment. Il nous faut des actes, maintenant, tout de suite. Sinon, les policiers vont finir par ne plus se déplacer. Certaines situations sociales, même précaires, ne suffisent pas à tout expliquer. »
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