Agnès Pannier-Runacher: «Valérie Pécresse fait le score que Benoît Hamon faisait à la sortie de la primaire»
par Lopinionfr
Le « non » à l’indépendance l’a une nouvelle fois emporté ce week-end en Nouvelle-Calédonie. Les séparatistes Kanaks, qui ont appelé au boycott de ce scrutin, ne veulent pas reconnaître le vote. Faut-il laisser ça de côté et avancer ? « Il faut continuer de construire avec la population, assure Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie. C’est très clairement ce que le Président a dit. Nous respectons le cadre des accords noués il y a des années, nous sommes très heureux de ce vote car nous considérons que c’est une force d’avoir la Nouvelle-Calédonie au sein de la France mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas prendre en compte la voix de chacun. »Notre invitée ajoute: « Notre responsabilité, c’est de travailler pour l’ensemble d’une population. Il faut faire en sorte d’embarquer l’ensemble de la population dans un projet commun. Sébastien Lecornu est à leur disposition et, bien sûr, le fait que les Kanaks refusent le dialogue est un problème mais c’est aussi notre rôle de montrer que nous sommes à disposition et prêts à faire avancer la cause collective. »La Nouvelle-Calédonie est un territoire riche en minerais. Qu’est-ce que la France doit faire pour améliorer le sort de cette industrie ? « Il y a un enjeu de consolider les fondamentaux en termes bilanciels des entreprises, le gouvernement s’investit beaucoup, pour renforcer les fonds propres. C’est aussi un enjeu critique: le nickel, demain, sera l’un des métaux rares utiles pour la transition écologique. Notre enjeu, au niveau français et européen, c’est de ne pas remplacer une dépendance aux énergies fossiles par une dépendance à de nouveaux matériaux comme le nickel ou le cobalt. »Ce week-end, une douzaine de ministres ont distribué des tracts sur les marchés, dont Agnès Pannier-Runacher. Une expérience qu’elle estime concluante : « J’ai trouvé l’accueil très positif sur l’action du président de la République, sur le fait, qu’au fond, les gens nous disent qu’il n’y a pas de meilleur candidat que lui, si tant est qui le soi. Il y a une confiance marquée au président de la République (…) Pour se faire réélire, le bilan est nécessaire mais pas suffisant. »Mais le fait qu’Emmanuel Macron ne soit pas encore officiellement candidat ne constitue-t-il pas une difficulté pour les ministres chargés de faire campagne ? « Je souhaite qu’il soit candidat et qu’il remporte cette élection. Je n’ai pas de doute sur le fait qu’il soit, de très loin, la personne la plus adaptée à cette fonction présidentielle qui suppose d’avoir de la puissance à l’internationale tout en étant capable de mener des réformes en France (…) On a plus qu’un programme à défendre, on a un bilan constamment remis à jour. Nous n’avons pas arrêté de travailler et nous nous projetons dans l’avenir, comme avec le plan France 2030. »Enfin, concernant la candidature de Valérie Pécresse, notre invitée explique: « Cela ne change rien pour nous. Il est logique qu’en sortie de primaire le candidat, quel
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